L’information financière des élus reste insatisfaisante, surtout pour les engagements pluriannuels d’investissement.
Sous ces réserves, la situation financière apparaît correcte. En 2018, la région disposait d’un budget de 1,64 Md€ de dépenses de fonctionnement et 1,21 Md€ en investissement.
Deux secteurs, les transports ferroviaires et les lycées, expliquent la forte hausse des dépenses. L’importance des investissements a entraîné un recours massif à l’emprunt. Par suite, la dégradation relative de la capacité de désendettement appelle à la prudence.
Pour gagner en marges de manœuvre, la région doit mieux suivre l’efficacité et le coût de ses politiques. L’externalisation ancienne et récurrente de compétences auprès de prestataires de conseil n’a pas favorisé cette appropriation.
Les procédures internes, ni homogènes ni robustes, ne permettent pas de maîtriser les risques. Une politique volontariste s’impose en matière de transparence et de prévention de la fraude, en particulier dans les actions économiques.
Le système d’information, resté trop longtemps négligé, est encore déficient et ne répond pas aux besoins d’une collectivité de cette taille. Il ne permet pas de garantir la qualité et la sécurité des données. Il convient que la collectivité prenne pleinement conscience des risques, notamment de nature pénale, liés à la protection des données à caractère personnel.