Depuis 2015, suite aux attentats terroristes, le PVPP a changé de dimension passant d’un déploiement initial de 1000 caméras à près de 4000 sans compter les 37 000 caméras accessibles par interconnexion sur l’ensemble de la région Ile-de France. Ce contexte et la multiplication des usages de la vidéoprotection plaident pour un meilleur suivi du projet en y associant notamment les directions actives de la préfecture de police.. Cette dernière devrait aussi s'attacher à formaliser une doctrine d'emploi de l'outil et à accentuer la professionnalisation de ses utilisateurs.
Il apparaît également nécessaire d'anticiper le renouvellement du contrat prévu en 2026. Si le PVPP s'est appuyé sur un contrat de partenariat public-privé, le recours à ce type de contrat et son mode de financement se sont révélés inadaptés et coûteux. Le contrôle du prestataire a été insuffisant et il est à présent indispensable que le préfet de police procède rapidement à un audit approfondi de ses comptes. Malgré un effort récent, la préfecture de police doit également mettre en oeuvre toutes les clauses du marché à sa disposition pour renforcer les prestations d’IRIS.
L'absence d'évaluation de l'efficacité et de l'efficience du PVPP persiste depuis 2010, alors que sa répartition géographique et ses usages pourraient être améliorés. Il apparaît également urgent de réformer la réglementation relative à la vidéoprotection sur l'espace public et de renforcer fortement le contrôle interne du PVPP. La Cour formule au total six recommandations.