Les principaux constats :
- Les ressources de la forêt guyanaise sont abondantes (bois, or) mais ne financent pas sa préservation ni ne contribuent significativement à l'économie locale ;
- La production de bois est réduite (70 000 m3 pour 2,4 millions d’hectares exploitables) mais pourrait s'accroître sans porter atteinte à la pérennité de la forêt. La filière forêt-bois doit pour cela se développer et être moins dépendante des aides publiques ;
- L’exploitation aurifère légale est insuffisamment structurée et ne respecte pas assez les prescriptions environnementales qui s’imposent à elle. Elle est largement dépassée par l’orpaillage illégal qui produit 5 à 10 fois plus d’or et cause d’importants dégâts environnementaux ;
- L'État doit revoir sa politique forestière en Guyane, clarifiant ses objectifs, harmonisant les réglementations minières et forestières, et définissant précisément les zones d'usage, le tout soutenu par une coordination interministérielle renforcée permettant aux acteurs locaux de concilier efficacement développement économique, sécurité et protection environnementale.
En plus du rapport issu de son enquête, la Cour a souhaité alerter le Premier Ministre sur cette situation par la voie d’un référé.

Niklas - Adobestock