La Cour a examiné les comptes et la gestion de IN Groupe, ex-Imprimerie nationale, pour les exercices 2015 à 2020.
IN Groupe a accéléré la mutation de ses activités, engagée depuis l’arrivée de l’équipe dirigeante, nommée fin 2009 et reconduite depuis. Cette société anonyme, détenue à 100% par l’État, s’est positionnée sur toute la chaîne de valeur des marchés de produits et de services de sécurisation des identités (passeports, cartes d’identité, accès professionnels, objets connectés et services numériques de gestion associés) et des transactions bancaires (puces et hologrammes pour cartes et billets de banques). IN Groupe a ainsi fait le choix stratégique de développer, en complément de son activité en monopole, une offre concurrentielle, devenue majoritaire en l’espace de cinq ans, et son activité à l’international qui a constitué, en 2020, 53% de son chiffre d’affaires.
Deux chantiers doivent être rapidement conduits qui appellent des décisions de l’État : la clarification du champ du monopole en matière de production de titres sécurisés, et la définition d’une stratégie de développement et ses conséquences sur l’actionnariat public.