Créée en 2010, l’EESAB est issue du regroupement de quatre écoles supérieures d’art (Brest, Lorient, Quimper-Bretagne occidentale et Rennes) qui entretenaient déjà des liens institutionnels. Elle est placée sous la tutelle pédagogique du ministère de la culture en relation avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Au regard des 850 étudiants qui la fréquentent, il s’agit de la première école d’art en France. L’école emploie près de 170 agents, dont 30 % sont mis à sa disposition par les collectivités territoriales. Son financement est essentiellement assuré par les subventions publiques reçues, qui couvrent près de 90 % de ses dépenses, en fonctionnement comme en investissement. L’EESAB dispose d’une capacité d’autofinancement et d’un résultat de fonctionnement structurellement positifs au cours de la période sous revue.
L’EESAB doit engager une réflexion sur l’amélioration de l’attractivité et de la fréquentation de certaines options, afin de rationaliser les coûts des formations dispensées au titre de l’enseignement supérieur. Concernant l’offre de cours publics, elle diffère selon les sites et des écarts importants dans le montant des droits d’inscription sont constatés, y compris au sein d’un même établissement, rendant nécessaire une mise en cohérence.
La chambre insiste sur la nécessité que l’école évalue l’efficience et l’efficacité de son projet pédagogique, notamment en collectant davantage de données sur l’insertion professionnelle des étudiants, et rédige un bilan annuel harmonisé entre les quatre sites. Elle devra en outre améliorer sa gestion comptable et poursuivre la mutualisation de ses achats, sur la base d’une définition préalable homogène des besoins.
S’agissant de la gestion du personnel, le temps de travail du personnel non enseignant doit être mis en conformité avec la réglementation et atteindre les 1607 heures annuelles. Par ailleurs, la chambre relève que le précédent directeur a bénéficié, après avoir quitté ce poste, d’un contrat de chargé de mission conclu et exécuté dans des conditions préjudiciables aux intérêts financiers de l’établissement.


