Sur le plan financier, le service de l’eau potable ne s’autofinance pas, contrairement à ce que prescrit la loi. Le déficit de fonctionnement cumulé sur trois ans (2021-2024) est de 37 M€ et a été intégralement compensé par l’État dans le cadre du contrat d’accompagnement renforcé. Les dépenses de personnel représentent 45 % des produits d’exploitation et déséquilibrent gravement le budget, d’autant que les rémunérations dépassent très largement la moyenne nationale sans justification opérationnelle. Un plan de réduction des effectifs est indispensable. Sans une action volontariste sur ses coûts de fonctionnement et sur le recouvrement des factures, le SMGEAG n’est pas en mesure de poursuivre le financement de son action à moyen terme.
Le plan pluriannuel d’investissement (PPI) largement financé par l’État et les fonds européens (165,5 M€), et plus modestement par la région et le département (35,5 M€), a été, sous l’impulsion du CLA, réorienté vers les secteurs géographiques les plus touchés par les « tours d’eau » (organisation planifiée des coupures d’eau potable, visant à répartir équitablement les ressources disponibles entre les communes ou les secteurs). Si certaines actions importantes ont pu être menées, comme le renouvellement de 18 000 compteurs d’eau et l’augmentation importante du renouvellement des réseaux, le niveau de rendement des réseaux et la qualité du service ne permet pas, à ce stade, de répondre aux attentes des usagers.