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Société d'économie mixte d'Arêches-Beaufort (SEMAB) (Savoie)

CRC AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

 

                                                                    SYNTHESE

La société d’économie mixte Arêches-Beaufort (SEMAB) a été créée en 1989 par la commune de Beaufort-sur-Doron (Savoie), qui est son principal actionnaire. Elle a pour objet, notamment, le développement du tourisme et l’exploitation de la station de sports d’hiver communale. 

La SEMAB bénéficie d’un contrat de délégation de service public, de type affermage, portant sur la gestion du domaine skiable communal, plus particulièrement des remontées mécaniques ; la commune conservant la maîtrise des investissements des équipements structurants. 

La société, de taille moyenne pour son secteur d’activité, réalise un chiffre d’affaires d’environ 3 millions d’euros essentiellement obtenu pendant la saison d’hiver et plus particulièrement au cours du mois de février (40 % de son chiffre d’affaires). L’exercice budgétaire et comptable, allant du 1er octobre de l’année au 30 septembre de l’année suivante, répond à cette saisonnalité. 

La SEMAB enregistre un résultat net déficitaire lors des trois derniers exercices examinés (-133 000 € en 2010/2011). Ces déficits récurrents ont amenuisé les ressources propres de la société et l’ont précarisé. La SEMAB a été conduite à augmenter son capital social pour consolider son assise financière. Il atteint désormais un montant de 669 045 €.Toutefois, les difficultés financières demeurent prégnantes. 

Les résultats déficitaires s’expliquent par la stagnation du chiffre d’affaires qui n’a progressé que de 1,5 % en 4 ans. La dynamique des recettes n’est pas suffisante pour compenser des charges qui augmentent mécaniquement d’environ 1,5 % par an. La commune de Beaufort a été conduite, pour ne pas aggraver les charges de sa société,  à renoncer à percevoir l’intégralité de la redevance d’affermage due par la SEMAB dont le montant croissant risquait de pénaliser la société. 

La faible progression du chiffre d’affaires résulte d’un manque de fréquentation de la station. Ce phénomène apparaît accentué en fin de saison, soulevant la question de l’adaptation du calendrier d’ouverture de la station aux exigences de rentabilité commerciale. L’insuffisance de fréquentation trouve son origine dans le faible enneigement ; il est également révélateur d’un problème d’attractivité de la station. En effet, la problématique de l’inadéquation entre l’offre d’hébergement et le développement de la clientèle, reste pour l’instant entière. Sa résolution sera un des éléments déterminants pour l’avenir de la société, qui ne dispose d’aucune marge de manœuvre en la matière. 

La SEMAB a tenté d’adapter son offre tarifaire à sa clientèle, ses difficultés financières l’amenant néanmoins à augmenter ses tarifs. Elle s’est également inscrite dans de nouveaux partenariats en vue de promouvoir la station et d’attirer une nouvelle clientèle (notamment de proximité). Elle a ainsi intégré un groupement d’intérêt économique regroupant 11 domaines skiables et proposant la mise en place d’instruments de commercialisation communs. Elle a conclu, enfin, des conventions avec l’office de tourisme pour renforcer la promotion du domaine. Ces outils sont effectivement susceptibles de contribuer à améliorer le chiffre d’affaires de la société mais leur efficacité devra être mesurée précisément pour déterminer s’ils doivent être adaptés à l’occasion des prochaines saisons.

 

                                                         RECOMMANDATIONS

  

 

  1. Poursuivre les efforts de maîtrise des charges d’exploitation. 

 

    2.  Etudier et proposer à la commune de Beaufort-sur-Doron une adaptation du calendrier d’exploitation plus conforme aux exigences de rentabilité. 

    3.  Poursuivre la modernisation de la politique tarifaire en veillant à une progression modérée des tarifs. 

    4.  Développer les partenariats avec d’autres acteurs du secteur touristique et évaluer leur efficience. 

    5.  Assurer une parfaite conservation et un suivi de l’intégralité des documents constitutifs du contrat d’affermage, et particulièrement de ses annexes.

 

 

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