Lors de son enquête, la Cour a pu constater que des moyens renforcés ont bien été mis en place dans les QRR, dans des volumes proches des projets initiaux. Ces effectifs ont été maintenus dans le temps. Alors que la rigidité des consignes nationales avait été l'une des causes de l'échec de la police de proximité il y a 20 ans, la déconcentration dans les QRR et l'autonomie des responsables locaux s'avèrent l'une des raisons de leur réussite.
Le succès de la démarche de sécurité du quotidien dans ces QRR est d'ailleurs reconnu par les partenaires des forces de sécurité.
En revanche, la prise en compte des demandes de la population et les résultats de la police de sécurité du quotidien (PSQ) restent difficiles à évaluer, en raison d'une absence d'instruments de mesure efficaces. Ce manque d’outil reflète d’ailleurs un retard du ministère dans la recherche de nouvelles méthodes d’analyse de ses actions, démarche qu’il avait engagée en 2019. La Cour formule au total quatre recommandations.