Le dispositif de remplacement des enseignants des premier et second degrés mobilise d'importants moyens pour compenser 13,6 millions de journées d'absence : en 2015, plus de 65 000 enseignants titulaires remplaçants et près de 30 000 contractuels étaient en fonctions dans le secteur public, et 23 000 remplaçants dans le secteur privé, pour une charge budgétaire supérieure à 2,8 Md€. Si le taux de couverture des absences longues (plus de 15 jours) est de 80 % dans le premier degré et de 97 % dans le second, la Cour observe que le remplacement de courte durée dans le second degré reste le point faible du dispositif. Le pilotage global demeure insuffisant et les absences de courte durée pourraient être diminuées en réduisant les absences dites « institutionnelles » liées au fonctionnement même du système éducatif et en intégrant la mission de remplacement aux missions liées au service d’enseignement dans le second degré. Dans les collèges et lycées, les chefs d’établissement gagneraient par ailleurs à voir leurs compétences en la matière substantiellement renforcées. La Cour formule trois recommandations.