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Département du Puy-de-Dôme - Compétence Tourisme et Train panoramique des Dômes

CRC AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Le présent contrôle s’inscrit dans le cadre d’un thème denqte sur les politiques en faveur du tourisme. L’examen de la délégation du service public, mise en place par le département du Puy-de-me pour la construction et l’exploitation du train panoramique conduisant au sommet du Puy-de-Dôme, porte sur la riode de 2011 à 2015.

Aux comtences légales et réglementaires volues au département en matre de tourisme, sont venues s’ajouter, depuis 2013, les missions antérieurement prises en charge par l’agence départementale de développement touristique, sormais assurées directement par le conseil départemental à la suite de la dissolution de l’agence.

Projet au service d’une démarche à la fois touristique et environnementale, le train panoramique du Puy-de-me est entré en exploitation en mai 2012 sur le sommet culminant de la chaîne des Puys, labellisé grand site de France depuis 2008.

Le département a souhaité partager le financement de cet équipement emblématique avec un partenaire privé, considéré comme scialiste des infrastructures ferroviaires et touristiques, en capacité d’en assurer également l’exploitation. Pour ce faire, la collectivité territoriale a opté pour un mode de délégation de service public sous la forme concessive, par un contrat signé en 2008 pour une durée de 35 ans en consiration de la charge d’investissements à réaliser. L’entreprise attributaire du contrat a constitué une socté scifique, dénommée TC me.

À lissue de quatre années d’exploitation, la chambre observe que les premiers investissements, qui se sont élevés à 89 MHT (en euros courants), ont été essentiellement financés par le département et ses partenaires publics (Union européenne, État, région, etc.).

L’emprunt de 23,8 Mcontracté par le concessionnaire pour financer les investissements à sa charge, et les intérêts y afférents de quelque 22,9 M, savèrent couverts par la subvention forfaitaire d’exploitation de 46,7 M€ alloe par le département (sur la durée du contrat). C’est en effet la subvention départementale qui assure le remboursement de l’annuité du crédit contracté par le concessionnaire, par la voie d’une cession de créance que le département a acceptée, se liant ainsi dune manière irrévocable sur le principe et le montant de sa subvention. La cession de créance a eu pour effet de transférer au département le risque financier que le contrat mettait à la charge du concessionnaire sur les investissements.

Ce faisant, la collectivité a fait de la subvention forfaitaire d’exploitation un instrument de facilitation de l’accès au crédit pour le financement résiduel des équipements initiaux, au triment de l’exploitation qui enregistrait pourtant un produit moindre du fait de sa politique tarifaire.

Malgré des résultats financiers particulièrement gradés de la socté concessionnaire - en raison des charges plus importantes que celles initialement prévues, nonobstant une fréquentation en hausse - et des insuffisances persistantes dans la sincérité des comptes, les actionnaires ont maintenu le niveau de leur rentabilité financre au moyen de la rémunération de leurs comptes courants. Le département a dû procéder, dans le même temps, à un rééquilibrage économique de l’activité en augmentant les tarifs et en réduisant l’amplitude d’exploitation du service.

De l’analyse des conditions d’exploitation, il ressort que le département a insuffisamment appréhendé et suivi les évolutions du modèle économique et financier de la délégation du train panoramique. Les gociations ouvertes par le partement dans le cadre de l’avenant dentrée d’une nouvelle socté, EDEIS Management, à intervenir dici la fin de lannée 2017, dans le capital de la socté exploitante TC me, devraient être l’occasion non seulement d’améliorer la fiabilité des comptes et la transparence concernant le patrimoine tenu par l’exploitant, mais aussi de renforcer le contrôle et le pilotage par la collectivité partementale de l’ensemble du contrat de dégation sous forme concessive.

RECOMMANDATIONS

Recommandation n° 1 : Veiller à la production de l’ensemble des tableaux financiers composant les annexes n° 13 et n° 14 du contrat (par suite de l’avenant n° 8 du 26 janvier 2016), et en effectuer le contrôle par rapprochement avec les comptes certifiés par le commissaire aux comptes pour les années 2008 à 2015.

Recommandation n° 2 : Faire établir l’annexe n° 20 au contrat relative à la classification des biens inventoriés.

Recommandation n° 3 : Approuver par une délibération spécifique l’autorisation dengagement pluriannuel relative à la subvention forfaitaire dexploitation.

Recommandation n° 4 : Régulariser et encadrer, dans le respect du contrat, le recours aux sous-traitants et en assurer un suivi exhaustif.

Recommandation n° 5 : Revoir les composantes de la redevance doccupation du domaine public versée par le concessionnaire, en l’absence de recettes publicitaires.

Recommandation n° 6 : Veiller à obtenir, dans le rapport annuel du délégataire, les données exhaustives de fréquentation (passagers, billets vendus, gratuités, abonnés, etc.).

Recommandation n° 7 : Faire établir le tableau annuel de flux de trésorerie, sur les données réalies et prévisionnelles.

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