SYNTHÈSE
Si les études sur l’état du patrimoine et les évolutions de la démographie des élèves lui permettent d’avoir une connaissance convenable des besoins à satisfaire, la programmation prévisionnelle des investissements (PPI) reste perfectible. Peu précise et inadaptée aux capacités financières du département, elle n’est de nature ni à corriger les déséquilibres démographiques, alors que le taux de remplissage des collèges varie de 48 % à 155 %, ni à assurer une parfaite mise en conformité des bâtiments avec les exigences de sécurité et d’accessibilité.
Dans ces conditions, le PPI élaboré en 2011, qui prévoyait un montant peu réaliste de 200 M€ de gros travaux en faveur des collèges sur la période 2012-2016, est resté un document formel dont l’exécution n’a pas été assurée. Sur neuf opérations considérées comme prioritaires sur la période 2012-2016, seules deux ont été réalisées. En conséquence, le montant de dépenses, hors collège de Rivery totalement reconstruit dans le cadre du plan précédent, s’est finalement élevé à seulement 13 M€, ce qui tend à indiquer que le programme prévisionnel des investissements était incompatible avec la situation des finances départementales.
Cette mise en œuvre incomplète a des effets directs sur l’économie générale des opérations de rénovation. En effet, le département a multiplié les dépenses d’études (programmation, maîtrise d’œuvre) pour des opérations dont les travaux ont été repoussés de plusieurs années, de sorte que les dépenses de prestations intellectuelles représentent plus de 20 % des engagements de cette politique sur la période 2011-2015.
L’amélioration du pilotage pluriannuel des investissements constitue donc un enjeu de premier plan pour le département. La revue du programme prévisionnel des investissements opérée en 2016, qui intègre un rééchelonnement du calendrier de réalisation des opérations, constitue une première évolution positive.