La situation financière de la commune est équilibrée sur la période 2013 à 2017. La faible progression des recettes, liée notamment à la baisse des dotations et l’absence de marges de manœuvre fiscales, a été compensée par une maîtrise des dépenses de fonctionnement (1,9 %). Dans ce contexte, la capacité d’autofinancement s’est accrue de 9 % pour représenter 14 % des produits de gestion. Ces disponibilités financières ainsi qu’une politique d’investissement réduite ont permis de limiter l’endettement de la commune, lequel représente seulement trois années d’autofinancement.
Toutefois, la gestion des dépenses d’équipement reste marquée par l’absence d’outils de pilotage et de programmation pluriannuelle votée par l’assemblée délibérante. Les prévisions de dépenses d’investissement, annexées aux budgets primitifs, sont peu réalistes au regard des taux d’exécution constatés chaque année. Par ailleurs, ce manque de visibilité a conduit, en 2017, à la levée anticipée d’un emprunt sans rapport avec les besoins réels de la commune.
La gestion des ressources humaines se caractérise par une stabilité des effectifs et une évolution mesurée de la masse salariale. Néanmoins, des économies de fonctionnement demeurent, s’agissant notamment du temps de travail, inférieur de 87 heures à la durée légale par an et par agent, ou bien concernant la gestion du taux élevé d’absentéisme. Les efforts doivent également porter sur la définition d’une stratégie en matière de gestion des effectifs, des emplois et des compétences.
Le service de restauration collective assurait, en 2017, la fourniture de 728 000 repas à destination des écoles, centres de loisirs et crèches, au moyen d’une cuisine centrale faisant l’objet d’un contrat d’exploitation. La fréquentation du service est en hausse sur la période et les exigences nutritionnelles ont été renforcées. Le système d’information mis en place permet une optimisation de la prise de commandes et de la facturation.
Les charges nettes du seul service de restauration scolaire, en hausse de 6 % en cinq ans, demeurent contenues pour un reste à charge pour la commune de 8,12 € par repas en 2017.
L’attention de la commune devra néanmoins porter sur le suivi de la tarification sociale revue en 2017, qui repose, désormais, sur une soixantaine de tarifs. Le critère géographique devrait, notamment, être précisé.
Par ailleurs, une gestion plus coordonnée du service, actuellement répartie entre plusieurs directions de la collectivité, favoriserait la formalisation d’une stratégie globale pour la restauration collective et permettrait d’en affiner le suivi financier.