Synthèse
La propreté urbaine constitue un enjeu majeur, tant pour les habitants de la ville que pour l’image de la commune. Depuis plusieurs années, la collectivité en a fait une priorité politique. À partir de 2016, un plan propreté a ainsi été mis en œuvre, combinant campagnes de sensibilisation, réorganisation du service, modernisation des moyens techniques, élargissement des sanctions avec des moyens humains dédiés (brigade verte).
Les efforts déployés par la commune ne l’empêchent pas de maîtriser les coûts de la propreté urbaine, qui se sont élevés à 1,5 M€ en 2019. Rapportés à l’habitant (33 €) ou au nombre de kilomètres de voirie (10 061 €), ils sont en effet inférieurs à ceux constatés dans d’autres collectivités (respectivement 56 € et 13 000 €.
Cette modération est notamment la conséquence de l’externalisation des prestations mécanisées à des prestataires, afin de limiter les coûts d’acquisition, d’entretien et de renouvellement des plus gros matériels. La collectivité conserve principalement en gestion directe le nettoyage manuel de l’hyper-centre.
Elle résulte également de l’emploi d’un nombre important d’agents non-titulaires, qui représentent près du tiers des effectifs, ce qui lui offre une souplesse de gestion à des coûts salariaux inférieurs à ceux des fonctionnaires territoriaux.
La propreté urbaine constitue un support privilégié d’insertion des demandeurs d’emploi, les missions ne nécessitant pas de qualification particulière préalable. Par le passé, la collectivité a ainsi eu recours à de nombreux contrats-aidés, ce qui est beaucoup moins le cas depuis la réduction du soutien de l’État à ces dispositifs. Elle confie, par ailleurs, certaines prestations à des associations spécialisées, notamment pour le désherbage des voiries ou le balayage manuel de certains quartiers.
En dépit de son volontarisme et de la priorité politique accordée à ce sujet, la commune de Valenciennes déplore un manque de progrès visibles, « conséquence de l’incivilité de certains habitants ». Toutefois, l’absence de formalisation de sa stratégie et de ses objectifs, comme celle d’une évaluation régulière des actions menées, ne facilite pas l’objectivation des résultats obtenus en la matière.