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Commune de Roubaix dont enquête nationale sur l'investissement du bloc communal et enquête régionale sur la propreté urbaine (Nord)

CRC HAUTS-DE-FRANCE

Rapport d'observations définitives

La commune de Roubaix (Nord), deuxième agglomération de la Métropole Européenne de Lille, avec 97 942 habitants au 1er janvier 2020 disposait d’un budget de 157,7 M€ de produits de gestion en 2020.

SYNTHESE

Si la collectivité accueille de nombreux sièges sociaux et établissements d’enseignement supérieur ainsi que des équipement sportifs et culturels emblématiques comme le musée de la Piscine, celle-ci reste marquée par un taux de chômage (31,8 %) et un taux de pauvreté (43 %) parmi les plus élevés en France.

La situation financière de la commune est équilibrée sur la période 2016 à 2019. La faible progression des recettes, en l’absence de marges de manœuvre fiscales, a été compensée par une hausse des dotations de l’État et par une maîtrise des dépenses de fonctionnement. Dans ce contexte, son épargne brute s’est accrue de 9,3 % pour représenter 14 % des produits de gestion.

En 2020, la crise sanitaire, particulièrement marquée à Roubaix, a représenté à la fois des dépenses supplémentaires d’1,61 M€ pour la ville et une perte de recettes de près d’1,76 M€. Toutefois, ces impacts financiers ont été compensés par une hausse de 5 M€ des recettes de fonctionnement portée, essentiellement, par les dotations et participations versées par l’État, ainsi que par les fonds de péréquation. Fin 2020, la capacité d’autofinancement brute s’établit à 25,7 M€, soit une hausse de plus de 4 M€ par rapport à celle de fin 2019.

Ses disponibilités financières ont permis d’accompagner la montée en charge des dépenses d’investissement, d’un cumul de 105,5 M€ sur quatre ans, et de limiter d’autant le recours à l’emprunt. Fin 2020, l’encours de dette, de 105,9 M€, demeurait largement soutenable, représentant 4,1 années d’autofinancement.

La politique d’investissements, bien que peu formalisée, a contribué à moderniser les services publics, à accroître l’attractivité du territoire et entretenir le patrimoine existant. Entre 2020 et 2024, la collectivité envisage de poursuivre sa dynamique par un plan d’équipement et de renouvellement de près de 180 M€.

Dans un contexte d’atonie des ressources fiscales, sa soutenabilité financière, telle qu’envisagée par la commune, repose toutefois sur la poursuite des efforts de gestion, ainsi que sur la revalorisation des dotations de l’État, qui reste, à ce jour, incertaine.

L’assemblée délibérante devra, par ailleurs, être davantage informée des projets d’équipements.

En matière de propreté urbaine, la commune doit faire face à une problématique d’incivilités et de dépôts de déchets sauvages dépassant l’exercice de ses compétences.

Malgré un budget annuel dédié de 5 M€, de nombreuses actions de sensibilisation et la mise en place d’une application smartphone, dédiée, le taux de salissure reste trois fois supérieur à la moyenne.

Elle est invitée à se doter d’objectifs précis et quantifiables permettant de mieux apprécier l’efficacité des moyens engagés au titre de la propreté urbaine.

 

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