La situation financière est très satisfaisante entre 2016 et 2020, avec une capacité d’autofinancement nette constamment positive, du fait de recettes de fonctionnement nettement supérieures aux dépenses. La collectivité bénéficie, en effet, de dotations de l’État supérieures à celles des communes comparables, ainsi que d’importants reversements de la structure intercommunale.
Sur l’ensemble de la période, ses ressources propres ont été suffisantes pour financer ses dépenses d’équipement (13,2 M€), qui témoignent d’une volonté forte d’investir et d’entretenir le patrimoine sans recourir à l’emprunt.
En 2020, sa situation financière n’a été que peu affectée par la crise sanitaire. Compte tenu de son important programme d’équipement, la commune pourrait utilement faire valider par l’assemblée délibérante un programme pluriannuel d’investissement qui traduise sa stratégie en termes de projet de territoire et de financement.
En dépit des compétences transférées à l’intercommunalité, les interventions de la commune n’ont pas été simplifiées. Elle a continué à adhérer à certains syndicats qui se sont maintenus et, par ailleurs, elle a pris à sa charge des opérations dont la nature paraît relever d’une dimension intercommunale.
De plus, elle n’a pas utilisé les services mutualisés mis en place par la communauté d’agglomération, à l’exception de la lutte contre l’habitat indigne.
Par ailleurs, la commune, qui appartient au bassin versant de la Lys, a été fortement exposée aux inondations, récemment en 2016 et 2021, causées par des débordements de cours d’eau, des phénomènes de ruissellement ou de remontées de nappe phréatique. Elle s’est trouvée, cependant, dans l’impossibilité de mobiliser des compétences et ressources externes pour l’entretien de certains ouvrages destinés à prévenir ce risque.
Cette situation illustre, dans les faits, la difficulté de distinguer les interventions au titre de la gestion des eaux pluviales urbaines et de la prévention des inondations (GEMAPI) de celles de la voirie communale. Si la communauté d’agglomération a pu confier, dans le cadre d’une convention de délégation, la réhabilitation des réseaux d’eaux pluviales urbaines à la commune, celle-ci a dû prendre en charge des travaux de prévention des risques d’inondation, en raison d’une répartition des missions qui n’est pas toujours bien établie