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Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez à Cogolin (Var)

CRC PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

La communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez regroupe 12 communes et près de 58 000 habitants. Son littoral s’étend sur plus de 100 kilomètres. En l’absence de plan local d’urbanisme intercommunal, l’intercommunalité dispose de peu de leviers pour remédier aux tensions sur le logement et les infrastructures de transports.

Dotée d’une situation financière saine, elle s’attache à protéger l’environnement. Toutefois, la pluralité des acteurs, le manque de concertation et des divergences d’appréhension sur les stratégies de prise en compte du recul du trait de côte sont susceptibles d’entraver la mise en place de réponses adaptées.

 

SYNTHÈSE
La réputation internationale du territoire du Golfe de Saint-Tropez pour ses plages, ses paysages naturels remarquables et ses ports emblématiques lui confère une forte attractivité. Enserrée entre le massif des Maures et la mer Méditerranée, la communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez est composée de 12 communes, dont 9 sont littorales. Ses 100 km de littoral et ses 30 000 hectares de forêt font de ce territoire un lieu tourné vers la mer et les espaces naturels. Le tourisme y constitue le premier secteur d’activité économique, générateur de ressources financières significatives.
Sa situation géographique et la forte saisonnalité de sa fréquentation confrontent toutefois l’établissement de coopération intercommunale (EPCI) à des problématiques d’aménagement du territoire, des contraintes de déplacement et une pression forte sur le foncier disponible. La chambre constate que cette situation a un effet d’éviction de la population locale, marquée par de fortes disparités économiques, qui éprouve des difficultés à se loger et à circuler au sein du territoire. En l’absence de plan local d’urbanisme intercommunal et de réserves foncières, l’EPCI a peu de leviers pour remédier aux tensions sur le logement et au manque d’infrastructures de transports. Il dispose en revanche d’outils, dont il s’est saisi, en matière d’aménagement et de gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI).
Pour appréhender les enjeux à venir d’aménagement du littoral dans le cadre du changement climatique, la communauté de communes possède des marges de manœuvre financières significatives. Dotée d’une forte capacité d’autofinancement et d’un endettement soutenable, elle dispose d’une situation financière satisfaisante. L’EPCI se trouve ainsi dans des dispositions financières qui lui permettent de contribuer à la prise des mesures nécessaires à l’adaptation aux risques liés au changement climatique.
Les risques et aléas auxquels la population sera exposée du fait des évolutions climatiques attendues, notamment à horizon 2050 et 2100, sont identifiés par les différents acteurs : inondation, submersion marine, tsunamis, recul du trait de côte, incendie, raréfaction de la ressource en eau, glissement de terrain. Ils font l’objet de documents de prévention et de planification par l’établissement, les collectivités territoriales et l’État, dans le champ de leurs compétences respectives. L’établissement prend par ailleurs des mesures pour défendre et protéger son territoire. L’ordonnateur déplore à ce titre un manque de lisibilité et des difficultés de concertation entre les acteurs, notamment sur la vision stratégique du recul du trait de côte et la manière d’y faire face, qui peuvent nuire à l’action publique, indispensable au maintien de l’attractivité du secteur.
La chambre prend note des actions de l’établissement en matière de préservation des milieux naturels qui sont nombreux sur le territoire. La protection de la posidonie y occupe une place prépondérante en raison de ses services écosystémiques. Prenant en compte la nécessité de préserver le patrimoine naturel et la biodiversité, notamment d’une fréquentation touristique élevée, la communauté de communes s’est dotée d’orientations stratégiques et de documents de planification conformes. Elle promeut la sensibilisation des populations locales et des touristes en favorisant un tourisme vert et des activités de loisir tournées vers l’arrière-pays et le massif des Maures.