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Commune de Saint-Tropez (Var)

CRC PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

Saint-Tropez connaît un déclin démographique principalement imputable au prix de l’immobilier, à la pénurie de logements et à des problématiques d’infrastructures de transport qui rendent son accessibilité peu aisée.
Dotée d’une situation financière satisfaisante, la commune dispose de marges de manœuvre pour contribuer à la prise en compte des risques liés au changement climatique affectant le littoral à horizon 2050 et 2100. 
Malgré des divergences quant à la perception de la notion d’espaces proches du rivage entre l’État et la commune, cette dernière mène des actions de protection de l’environnement.
 

SYNTHESE
Station balnéaire réputée, Saint-Tropez est un lieu de villégiature apprécié des touristes et des célébrités venant du monde entier. Cependant, en décalage avec la renommée internationale dont elle bénéficie, la commune connaît un déclin démographique continu depuis 40 ans, principalement imputable au prix de l’immobilier et à la pénurie de logements pour les résidents permanents.
La population du bassin d’emploi présente un profil socio-économique contrasté, marqué par des écarts de revenus importants. La commune est en outre soumise à des problématiques d’infrastructures de transports qui rendent son accessibilité peu aisée, y compris en dehors de la saison estivale. 
Le secteur du tourisme, notamment haut de gamme, dominant dans l’économie locale, apporte des ressources financières importantes pour une collectivité de moins de 4 000 habitants. La situation financière de la commune est satisfaisante, sous réserve du dénouement d’un contentieux en cours présentant un enjeu financier d’importance. La capacité d’autofinancement permet de faire face aux engagements et l’encours de la dette n’obère pas la capacité à investir.
Le littoral, qui a connu une urbanisation marquée au cours des dernières décennies, est exposé à des risques qui devraient s’accentuer à horizon 2050 et 2100 avec le changement climatique. Les aléas d’inondation, de submersion marine, de tsunami, d’érosion des plages, de recul du trait de côte et d’incendie sont connus des autorités locales mais l’élévation du niveau de la mer et la survenance répétée de phénomènes climatiques extrêmes devraient accroître les tensions sur un territoire déjà fragilisé.
La commune a d’ores et déjà limité l’expansion des zones urbaines. Elle prend en compte les orientations nationales en faveur de la gestion du trait de côte, qu’elle intègre dans sa politique d’aménagement en les déclinant dans les documents d’urbanisme. La chambre identifie toutefois des divergences de perception de la notion d’espaces proches du rivage entre la commune et les services de l’État. Ces écarts d’interprétation complexifient les projets d’aménagement pour prévenir l’érosion côtière.
La collectivité dispose en outre de paysages et milieux naturels remarquables, dont plusieurs sites protégés qui subissent une fréquentation intense, notamment durant l’été. Leur préservation constitue un enjeu majeur, notamment pour perpétuer l’herbier de posidonie qui constitue un habitat essentiel dans l’écosystème méditerranéen.
La commune s’est fixé des objectifs en matière de consommation énergétique et de gestion de son patrimoine immobilier, elle prend en compte l’environnement dans ses documents de planification. Les travaux d’amélioration réalisés et projetés pour le port de plaisance en témoignent, tout comme les objectifs retenus en matière d’implantation de mouillages légers pour un meilleur contrôle des zones d’amarrage, de gestion de l’eau ou de développement d’un tourisme alternatif durable.