Un territoire contrasté en matière d’accessibilité aux professionnels de santé
Les indicateurs de santé des habitants de la communauté de communes des Terres du Val de Loire ne présentent pas de différence marquée avec le reste du territoire Loirétain ou avec la France métropolitaine. En revanche, la densité médicale est inférieure de 30 % à la densité nationale. Pour les professions paramédicales, la différence est encore plus forte.
L’indicateur permettant de mesurer l’accessibilité aux médecins généralistes est fortement contrasté à l’intérieur du territoire. Le niveau de cet indicateur est proche de la moyenne nationale dans la vallée de la Loire, en particulier entre Beaugency et la limite de la métropole orléanaise (où la création d’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) en 2017 a pu faire évoluer favorablement cet indicateur), alors qu’ils se situe à des niveaux trois fois moindres dans la partie du territoire communautaire située dans le Loir-et-Cher. Le départ récent de quatre médecins, en mars 2023, accentue encore la disparité de cet indicateur.
Une intercommunalité dont la politique en faveur de l’accès aux soins de premier recours est tournée vers le fonctionnement des maisons de santé pluriprofessionnelles
À sa création, la communauté de communes des Terres du Val de Loire a hérité de deux MSP dont l’édification avait été décidée par deux communautés de communes ayant été dissoutes. En 2018, elle a pris la compétence lui permettant de rendre intercommunale la MSP communale de Meung-sur-Loire. Par ailleurs, un centre de santé a été créé, à Beauce-la-Romaine, par le GIP Pro Santé, à l’initiative de l’établissement public.
La communauté de communes des Terres du Val de Loire n’a pas défini de dispositif d’aide particulier pour favoriser l’installation des professionnels de santé, considérant que l’initiative départementale ne devait pas être dupliquée localement. Sa politique en faveur de l’accès aux soins de premier recours réside essentiellement dans la mise à disposition de lieux de regroupement pour les professionnels de santé.
Bien que les financements publics aient représenté près de la moitié des investissements immobiliers, soit plus de 2,2 M€ pour les trois MSP et le centre de santé, la communauté de communes n’est pas destinataire de leurs rapports d’activité.
Le fonctionnement des MSP pèse peu sur les finances de la communauté de communes des Terres du Val de Loire.
Des résultats contrastés en matière de permanence et de coordination des soins, dépendantes du dynamisme des professionnels de santé regroupés
La contribution des lieux de regroupement des professionnels de santé du territoire à la permanence et à la coordination des soins est contrastée. Si les MSP semblent montrer un certain dynamisme, à l’opposé, en raison d’un effectif réduit, le centre de santé de Beauce la Romaine n’a pas l’influence espérée sur la permanence, la coordination des soins et l’accès de la population aux soins de premier recours.