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Communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers (Pas-de-Calais) - Enquête "Gestion des piscines et des centres aquatiques publics"

CRC HAUTS-DE-FRANCE

La communauté d’agglomération Grand Calais Terres & Mers[1] gère depuis 2006 en régie directe deux équipements aquatiques, qui totalisent plus de 300 000 entrées en 2015 :
la piscine Ranson, qui lui a été transférée par la commune de Calais, et le complexe aquatique ICEO, construit par l’agglomération. Ils participent d’une offre complémentaire sur le territoire : 66 % de la fréquentation de la piscine Ranson est constituée de scolaires et d’associations tandis que le complexe ICEO, qui représente 68 % des entrées globales, a davantage une vocation de loisirs.

 

La chambre constate cependant que la communauté d’agglomération ne s’est pas dotée d’une stratégie de développement de l’attractivité des deux centres aquatiques : elle connaît peu leur fréquentation, en diminution de 7 % entre 2011 et 2015, et leurs activités, pour lesquelles elle n’a pas développé d’outils de pilotage. Elle n’analyse, par ailleurs, pas leurs coûts : les informations financières ne sont pas fiables et nécessitent des retraitements.

Le déficit des deux équipements représente 2,4 M€ en 2015, soit une hausse de 6 % depuis 2011. Pendant la période, les recettes ont progressé de 9 % et les dépenses de 6 %. Le dynamisme des charges est porté par la forte croissance de la masse salariale, qui augmente de 31 % entre 2011 et 2015, notamment du fait de la hausse de 10 % des équivalents temps plein à la piscine ICEO et de 43 % à la piscine Ranson. Par conséquent, le coût moyen d’exploitation par entrée à la charge de la communauté d’agglomération est également en augmentation. Il représente, en 2015, 10,40 €, dont 11,90 € à la piscine ICEO et 7,50 € à la piscine Ranson.

En 2016, la communauté d’agglomération a fait le constat que l’organisation en place ne permettait ni de garantir la continuité du service public, ni de satisfaire dans de bonnes conditions les usagers de la piscine. Elle a donc entrepris une réforme fin 2016, portant notamment sur l’ouverture des équipements, l’optimisation hebdomadaire des activités et le temps de travail effectif des personnels. L’impact de ces changements doit être évalué en 2017.

Pour rendre sa gestion plus efficace et efficiente, la communauté d’agglomération devrait élaborer un projet d’établissement et établir des bilans annuels fiables et enrichis avec des données sur l’activité. Des marges d’économies supplémentaires existent quant aux périodes d’ouverture et de fermeture des équipements, notamment en été, et concernant la valorisation de la participation des collectivités à l’enseignement de la natation sur le temps scolaire, conformément à la loi.

Dans sa réponse, la présidente de la communauté d’agglomération indique vouloir mettre en œuvre les rappels à la règlementation et les recommandations de la chambre dans les meilleurs délais.

 

[1] Dénommée Cap Calaisis Terre d’Opale jusqu’au 1er janvier 2017.

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