Le Pays de Saint Gilles Croix de Vie, un territoire exposé à l’érosion côtière
Résultant de l’action combinée des vagues, du vent, des courants marins et des mouvements sédimentaires, l’érosion côtière est renforcée par les activités humaines sur le littoral et par les incidences du réchauffement climatique (élévation du niveau marin, épisodes tempétueux plus fréquents).
Composé de côtes sableuses et de roches friables, le littoral du Pays de Saint Gilles Croix de Vie est particulièrement vulnérable à l’érosion. Le territoire compte de nombreux ouvrages de défense en « dur », dont l’efficacité contre l’érosion est à relativiser.
Un aléa globalement bien identifié, mais dont les incidences sur le territoire restent à préciser
L’évolution du trait de côte au Pays de Saint Gilles Croix de Vie fait l’objet de plusieurs diagnostics. Cet aléa est cependant moins suivi sur les portions rocheuses ou artificialisées du littoral. Par ailleurs, les habitations, infrastructures et réseaux menacés à moyen terme ne sont pas précisément identifiés.
A ce stade, les communes de Saint‑Hilaire‑de‑Riez et de Saint Gilles Croix de Vie n’ont pas souhaité rejoindre la liste des communes particulièrement exposées au risque érosion, établie par le décret du 29 avril 2022.
Un risque à mieux intégrer dans la stratégie d’aménagement du territoire
Pour passer d’une logique de défense contre la mer à une politique d’aménagement du territoire à plus long terme, la définition d’une stratégie de gestion du trait de côte et sa traduction dans les documents cadre en matière d’aménagement et d’urbanisme paraît indispensable.
À moyen terme, une recomposition spatiale est également nécessaire concernant les sites des Becs et des Mouettes, menacés par l’érosion à horizon 2050. Elle pourrait être examinée dans le cadre d’un partenariat entre la commune, l’EPCI et l’État.
Une veille active de l’état du littoral, mais une information de la population locale à améliorer
L’EPCI assure l’entretien et la réparation des ouvrages de défense de son territoire. Il a développé un dispositif de surveillance du littoral et de gestion de crise en cas d’événement météorologique majeur.
La commune de Saint-Hilaire-de-Riez s’est récemment dotée d’un plan communal de sauvegarde (PCS) et informe ses habitants à travers le document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM), accessible en ligne.
L’information du public pourrait cependant être facilitée à travers la mise en ligne d’éléments de diagnostic récents sur l’érosion côtière.
Des dépenses contenues à ce stade, mais qui pourraient augmenter dans les années à venir
Majoritairement financées par l’EPCI, les dépenses de défense contre la mer et protection du cordon dunaire se sont élevées de 2018 à 2022 à 918 195 € en fonctionnement et 1,13 M€ en investissement.
Les projets d’ampleur envisagés prochainement et, à plus long terme, l’élévation du niveau marin qui nécessitera des ouvrages de plus en plus coûteux, incitent néanmoins à la prudence sur la soutenabilité de ces dépenses dans les années à venir.