SYNTHÈSE
La communauté d’agglomération Dracénie Provence Verdon compte 112 972 habitants et se situe dans le nord-est du Var. Le territoire est contrasté dans sa géographie comme dans son peuplement, ce qui induit des besoins variés de déplacements. Le réseau de transports structure le territoire.
Depuis sa création en 2000, l’établissement exerce la compétence d’organisation de la mobilité, essentiellement pour les transports urbains collectifs, sans se saisir des autres formes de mobilités prévues par la loi. Des dispositifs de gouvernance sont mobilisés pour renforcer la stratégie, l’établissement doit cependant s’appuyer sur le comité de bassin, qui regroupe cinq intercommunalités varoises contigües, dans le but de répondre aux besoins de déplacements de la population à l’échelle d’un bassin de mobilités élargi ou pour remédier à l’absence d’interconnexions entre les réseaux de ce bassin.
La communauté d’agglomération n’a engagé que récemment une formalisation de sa stratégie sur les transports et les mobilités. La présentation, selon un ordre chronologique, des documents qui la retracent n’est pas optimale. Ainsi, le plan de déplacement cyclable a été finalisé avant le plan de mobilité, en cours d’adoption, lequel a été élaboré en l’absence du résultat d’une enquête sur les besoins de sa population. Le manque de données relatives à l’ensemble de la population et non aux seuls utilisateurs du réseau, est l’une des faiblesses majeures que l’établissement commence à combler.
Le réseau de transports se limite au réseau de bus urbains et interurbains, à un service de transport à la demande sur trois zones, exploité sous la marque TedBus, ainsi qu’au réseau de transports scolaires. Même si d’autres lignes opérées par d’autres autorités organisatrices de mobilités traversent le territoire (ligne ferroviaire à grande vitesse opérée par la SNCF, lignes ferroviaires et routières régionales), le réseau TedBus fonctionne en vase clos, avec la gare SNCF des Arcs Draguignan comme seule ouverture vers d’autres réseaux.
Sa gestion reflète les étapes de la création de l’établissement puis de ses élargissements successifs, avec les lignes urbaines de Draguignan gérées en régie et les autres lignes gérées dans le cadre de marchés publics allotis. La communauté d’agglomération devra se doter d’indicateurs pour analyser le coût du service rendu en fonction du mode de gestion, et, le cas échéant, réorganiser le dispositif issu d’une stratification historique, qui présente une étanchéité totale entre les lignes gérées en régie et celles gérées par les titulaires des marchés.
Le réseau de bus connaît une hausse continue de sa fréquentation. Celui des transports scolaires subit une évolution inverse, que la baisse démographique des jeunes scolarisés ne suffit pas à expliquer. Les seuls leviers identifiés pour soutenir la mobilité des jeunes sont l’application d’un tarif réduit et l’existence d’un pass combinant transports scolaires et accès au réseau TedBus. Les jeunes sont en effet les principaux usagers de ce réseau, qui offre plus de souplesse. Par ailleurs, si le réseau dessert correctement les trois quartiers prioritaires de la politique de la ville, il demeure en retard sur la mise en accessibilité de ses arrêts au profit des personnes à mobilité réduite.
Sur le plan financier, le budget annexe des transports représente un peu moins de 10 % du budget principal. Ses recettes sont majoritairement constituées du versement mobilité et des subventions perçues, les recettes tarifaires ne représentant que 8 % de l’ensemble. Les capacités d’investissement sont limitées, ce qui contraint l’ambition portant sur l’amélioration de l’offre.
RECOMMANDATIONS
- Recommandation n° 1. : Augmenter la fréquence et la qualité des études relatives aux besoins de mobilité sur le territoire de la communauté d’agglomération.
- Recommandation n° 2. : Achever la mise en accessibilité des arrêts prioritaires, conformément à l’article L. 1112-1 du code des transports.