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Comité régional de développement touristique d'Auvergne (CRDTA) - Puy-de-Dôme

CRC AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

La chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes a procédé à l’inscription, dans le cadre de son programme de travail de 2016 et au titre de l’enquête sur le tourisme, du contrôle de la gestion et de la vérification des comptes du comité régional de développement touristique d’Auvergne (CRDTA), pour ce qui concerne les exercices 2010 à 2015. Les données ont été actualisées, dans la mesure du possible, jusqu’au 31 décembre 2016, date de la dissolution de l’association, son activité ayant été reprise au 1er janvier 2017 par l’association Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.

La chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes a procédé à l’inscription, dans le cadre de son programme de travail de 2016 et au titre de l’enquête sur le tourisme, du contrôle de la gestion et de la vérification des comptes du comité régional de développement touristique d’Auvergne (CRDTA), pour ce qui concerne les exercices 2010 à 2015. Les données ont été actualisées, dans la mesure du possible, jusqu’au 31 décembre 2016, date de la dissolution de l’association, son activité ayant été reprise au 1er janvier 2017 par l’association Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.

Le CRDTA a été créé par le conseil régional d’Auvergne sous la forme juridique associative. Son existence, ainsi que plusieurs de ses missions sont prévues par le code du tourisme. Le budget du CRDTA s’est élevé à près de 5 M€ en 2015 (avec un total de produits de 4,99 M€ et de charges de 4,94 M€) dont 4,25 M€ en provenance de subventions de la région. L’association disposait en 2016 d’un effectif de personnel de 38 ETP.

Concernant l’organisation et la vie associative, la chambre observe que les règles que l’association s’est fixée ont été dans l’ensemble respectées, à l’exception de celles relatives au bureau qui ne s’est quasiment pas réuni durant la période sous revue, malgré les dispositions des statuts. Ceux-ci ne comportaient aucune précision s’agissant de la nomination du président, laquelle a échu au président de la région. La chambre a observé une grande proximité entre la région et le comité « bras-armé » de sa politique touristique ; elle rappelle dans ce contexte qu’une autonomie de gestion demeure l’indispensable contrepartie d’une telle proximité institutionnelle.

La gestion financière du CRDTA est apparue globalement saine. L’association a cependant accumulé des réserves significatives (381 000 € au bilan en 2015, contre 106 000 € en 2011), dont il est résulté une croissance des fonds associatifs de plus de 70 % sur la période. Par ailleurs, la lecture des états financiers ne donnait pas la pleine mesure de l’activité du CRDTA, les prestations au profit de ses partenaires n’étant pas considérées à tort comme une activité marchande incluse dans son chiffre d’affaires.

En matière d’organisation touristique, la chambre évalue le financement apporté par les collectivités au bénéfice de cette politique à quelque 53 M€, dont 63 % affectés au financement des structures institutionnelles (CRDTA, CDT, OT). Privilégiée par l’ancienne région Auvergne, l’harmonisation de l’action touristique des différents échelons territoriaux a porté, en particulier, sur la définition d’une stratégie régionale et départementale, le financement des acteurs du tourisme et le développement des outils d’observation et de commercialisation.

Cette ambition n’a toutefois pas pu être atteinte dans le domaine de la promotion touristique, au plan national et sur les marchés étrangers. Dans la mesure où le marketing territorial reste un outil de communication politique et institutionnel, l’harmonisation et la mutualisation des financements y restent faibles. L’existence des sites internet départementaux, qui ne renvoient pas sur le site régional et n’affichent pas la marque territoriale régionale Auvergne Nouveau Monde, ne traduit pas uniquement un problème de cohérence des politiques locales ; elle est aussi source de gaspillage de deniers publics. La dynamique de la signature d’un contrat de destination avec l’État doit permettre aux différents acteurs du tourisme de se rassembler sous une même bannière.

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