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Comité des œuvres sociales du département du Nord

CRC HAUTS-DE-FRANCE

Le comité des oeuvres sociales (COS) du département du Nord est une association régie par la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association et son décret d’application du 16 août 1901. En moyenne, son budget s’élève 3,5 M€ et cet organisme compte plus de 9 500 membres.
La vie et l’action de l’association sont encadrées par des statuts conformes aux dispositions légales applicables en matière d’action sociale et régulièrement appliqués. Ceux-ci mériteraient toutefois d’être amendés s’agissant de la faculté d’adhésion des agents contractuels dont l’ancienneté au département est inférieure à trois mois et complétés par une définition des critères d’octroi des prestations et des ayants droit. Du fait de l’absence de participation du département aux instances de gouvernance et du bon fonctionnement de celles-ci, l’indépendance et l’autonomie de l’association sont préservées. Toutefois, le règlement intérieur doit préciser les modalités de fonctionnement des commissions. Également, le COS devrait solliciter du département les orientations de politique sociale que ce dernier entend lui confier. En l’espèce, la convention de partenariat, datant de 2009, apparaît obsolète.

Les comptes annuels ne sont pas publiés au Journal officiel des associations, ce qui nuit à la bonne information du citoyen. Au surplus, les mises à disposition de personnel départemental ne font pas l’objet d’une refacturation par le COS, ce qui altère la sincérité de ses comptes et n’est pas conforme aux conventions passées à cet effet entre 2017 et 2021.
La gestion financière du COS est, dans son ensemble, maîtrisée, eu égard à un modèle économique faisant reposer une part significative du financement de l’activité sur les bénéficiaires de prestations. La hausse des charges d’exploitation est couverte par celle des produits tirés des ventes permettant, in fine, un résultat cumulé excédentaire sur la période. Néanmoins, ce modèle économique nécessite que les participations des membres de l’association s’ajustent aux évolutions des charges d’activités, la subvention du département demeurant stable. La crise sanitaire a eu un impact favorable sur le résultat de l’association, en raison d’une baisse plus rapide des charges que des produits, ceci grâce au maintien du montant de la subvention départementale, qui a joué un rôle de stabilisateur automatique pour l’association.
Les activités du COS semblent attractives, eu égard au nombre d’adhérents, et à un champ d’intervention étendu, environ 140 000 prestations étant délivrées annuellement. Toutefois, plusieurs insuffisances méthodologiques tempèrent ce constat, l’association ne disposant pas d’outil lui permettant d’avoir un suivi précis de son activité. L’atteinte des objectifs de la politique d’action sociale est, de plus, partielle. En effet, si l’activité du COS s’adresse bien aux membres et leurs familles dans les secteurs des loisirs et de la jeunesse, les aides pour faire face à des situations difficiles, deuxième volet de l’action sociale, sont moins développées. Aussi, alors que l’action sociale suppose une participation financière de l’adhérent qui tienne compte de ses ressources et de sa composition familiale, peu de critères d’octroi des prestations intègrent, de facto, cette dimension. Seulement un quart de la subvention du département est, en effet, utilisée en direction de secteurs intégrant le quotient familial dans le calcul du prix de vente des activités. Également, les ressources et la composition du ménage de l’adhérent sont pris en considération dans moins de 10 % des actions proposées.

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