Une prise en charge liée à la protection de l’enfance qui pèse lourdement sur le CESAME
Si l’activité ambulatoire du centre de santé mentale angevin (CESAME) augmente et devrait encore se renforcer, les hospitalisations restent un enjeu significatif, particulièrement en pédopsychiatrie. Le CESAME est en effet l’établissement de référence du Maine-et-Loire dans ce domaine et les lits dont il est seul à disposer sont engorgés par des flux d’enfants relevant plutôt de structures chargées de la protection de l’enfance. Cette situation pèse lourdement sur sa capacité d’accueil, sur la qualité de la prise en charge et sur ses finances. La résolution de ces dysfonctionnements le dépasse et appelle une meilleure coopération de tous les acteurs au sein du Maine-et-Loire.
Un travail important de réorganisation interne
L’établissement s’est engagé depuis plusieurs années dans un travail d’appropriation de la culture de gestion et dans le cadre de son projet d’établissement 2016-2020, dans un importante réorganisation interne. En matière d’activité médicale, le recueil de données doit être amélioré, surtout dans la perspective d’une modulation de la dotation annuelle financière (DAF) par l’agence régionale de santé.
L‘augmentation des effectifs et de la masse salariale du CESAME depuis 2012 découle de son activité et de la création de structures nouvelles. Un suivi plus resserré est nécessaire en matière de temps de travail, de conditions de travail et de lutte contre l’absentéisme lié aux accidents du travail ; même si le CESAME a déjà engagé des actions d’amélioration dans l’ensemble des politiques sociales.
Une qualité des comptes satisfaisante et une situation financière saine en dépit de tensions naissantes
À ce jour, la fiabilité des comptes permet de donner une image fidèle de la situation financière, les efforts restants doivent surtout porter sur l’inventaire.
Le CESAME a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 76 M€ en fin de période et la structure de ses coûts est globalement équilibrée depuis 2012, grâce notamment au travail accompli sur les achats, ce qui a permis d’’améliorer la marge brute hors aides. Les ratios d’endettement, en deçà des critères prévus par le code de la santé publique, s’améliorent et le l’établissement prévoit d’autofinancer l’essentiel de sa réorganisation. Deux éléments pourraient cependant fragiliser son équilibre : l’évolution des charges de personnel et les perspectives de modulation régionale de la DAF, qui impliquera peu ou prou une diminution progressive des ressources du CESAME.
