Le centre hospitalier de Saint-Amand-Montrond, situé au sud-est de la région Centre-Val de Loire, est l'une des rares structures sanitaires d'un territoire vieillissant aux caractéristiques sanitaires peu favorables.
Son activité s'appuie sur celle de la clinique attenante, chargée de l'activité de chirurgie, avec laquelle un partenariat fort a été mis en place par la tutelle depuis le début des années 2000 afin de garantir le maintien des structures de santé sur ce territoire en perte de vitesse. Leur complémentarité est depuis quelques années mise à mal par des difficultés de recrutement médical et paramédical, amplifiées par la crise sanitaire liée à la Covid 19 et une situation financière tendue, tant à l’hôpital qu’à la clinique.
L'hôpital de Saint-Amand-Montrond, offre des services d'urgences, de médecine, de soins de suite et de réadaptation et de gynécologie et obstétrique (302 naissances en 2019) à près de 50 000 berrichons. Il est confronté à une activité stagnante, quoiqu'accueillant toujours plus d'entrées aux urgences du fait de l'offre sanitaire très faible du territoire.
L'établissement peut néanmoins s'appuyer sur une direction et un pilotage forts, qui ont mis en place les instances exigées par la réglementation et su utiliser les outils existants afin d'essayer d'améliorer ses indicateurs de productivité médico-économique (compte de résultat analytique, taux d'occupation des lits et durée moyenne de séjour), encore aujourd’hui insatisfaisants. De ce point de vue, les efforts continus menés par l'hôpital depuis 2014 sur les effectifs et la masse salariale ont été d'ampleur et se traduisent par une productivité élevée du personnel.
Toutefois, et malgré une situation bilancielle saine, ses marges de manœuvre financières sont désormais très réduites. En effet jusque récemment, quoique financièrement fragile, l'hôpital a su dégager les financements nécessaires à ses investissements courants (mise en place d'un système de chauffage par cogénération en 2019), à la réalisation de projets structurants (rénovation d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, renouvellement du scanner, autorisation d'installation d'un IRM, nouvelles unités d'accueil des personnes âgées) mais également à une importante opération de fiabilisation de ses comptes (dont les amortissements et le provisionnement) et de désensibilisation de sa dette. En matière de fiabilité comptable, le suivi du patrimoine, dont l'hôpital se saisit actuellement, reste à parachever, notamment s’agissant des logements.
Le ralentissement de l'activité depuis 2016 auquel se conjugue une baisse des tarifs fixés par l'assurance maladie se traduisent par des recettes en perte de vitesse. Dans cette situation, les efforts de maîtrise des charges courantes, consentis pour dégager l'autofinancement nécessaire aux différents investissements évoqués ci-dessus, sont arrivés à leur limite. Ainsi en 2019, son taux de marge brute hors aides ne lui permet plus de faire face aux conséquences de ses investissements passés et encore moins de financer les nouveaux, qu’ils soient de maintien ou de développement, sans dégrader ses équilibres financiers. Cette situation apparaît d'autant plus délicate qu'un projet, ancien, de réhabilitation du centre de cure médicale de la Croix Duchet dont la vétusté s'accroît, a déjà été reporté sur plusieurs années.