SYNTHÈSE
Près de deux tiers de cette capacité sont consacrés au secteur médico-social, par l’accueil de résidents au sein de quatre établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et d’un foyer-logement, pour un budget de 16 M€. Dépourvue de service d’urgence, l’activité sanitaire, qui s’élève à environ 28 M€, est quant à elle principalement orientée vers la gériatrie, les soins de suite et de réadaptation, en partie spécialisés en nutrition, et la psychiatrie, avec une action de référence en addictologie. Ces axes sont conformes aux orientations du groupement hospitalier de territoire du Hainaut-Cambrésis, construit autour d’une prise en charge partagée et graduée des patients, avec pour établissement support l’hôpital de Valenciennes.
L’ancrage territorial du centre hospitalier est renforcé par son implantation en
centre-ville et à proximité de thermes et d’un casino avec lesquels il a développé des partenariats. Un village des seniors doit compléter ce contexte. Depuis fin 2018, pour anticiper une pénurie de généralistes, en lien avec la commune et une association regroupant certains médecins du territoire, l’hôpital met à disposition de jeunes praticiens des locaux à des conditions très avantageuses, dans un cadre juridique qui mériterait d’être sécurisé.
La structure financière de l’établissement est saine et la fiabilisation de ses comptes, inscrite en partie dans son projet d’établissement, s’est poursuivie depuis le précédent contrôle de la chambre. Caractérisés par un taux de marge brute de plus de 8 % en 2018 et un faible endettement, ses équilibres offrent un gage de stabilité pour assurer la soutenabilité d’un ambitieux plan pluriannuel d’investissements 2019-2026 de 53 M€.
Si les instances de pilotage s’impliquent effectivement dans la gouvernance de l’hôpital, l’organisation en pôles d’activité gagnerait à être stabilisée afin de pérenniser la culture de gestion initiée en 2014. Elle favoriserait l’implication des personnels tant dans la qualité de l’offre de soins que de la rationalisation des moyens, notamment dans le secteur sanitaire. Son activité a fléchi de 3 % (en journées d’hospitalisation) de 2014 à2018. Le secteur présente, en 2018, un taux d’occupation de 80,6 %, en dégradation.
Le redéploiement des activités, notamment au sein de nouveaux locaux issus de la fusion/reconstruction de deux EHPAD (projet 2019-2022), vise tant l’optimisation de l’activité médico-sociale que l’activité sanitaire. Les projets ont été validés, fin 2018, par l’agence régionale de santé.
Pour l’avenir, la situation financière devra faire l’objet d’attentions, du fait du poids des investissements projetés et de la conjonction d’évolutions susceptibles d’affecter la marge brute, tels les fluctuations de l’activité sanitaire et l’augmentation des dépenses de personnel.
En 2018, la masse salariale de 21,1 M€ hors charges sociales, a augmenté de 3,2 % par an en moyenne depuis 2014. Cette évolution, en partie due à la reprise de 19 équivalents temps plein en 2015 de l’EHPAD du Parc et du foyer-logement, jusqu’alors gérés sous forme associative, devra être maîtrisée, pour atteindre au maximum + 1 % par an. Ce taux est d’ailleurs prévu dans le plan global de financement pluriannuel 2019, afin de dégager la marge brute d’autofinancement escomptée. Le centre hospitalier devra clarifier les modalités d’intéressement collectif avec un dispositif garant de la qualité et de la permanence de la prise en charge des patients.