Sort by *
Publications

Publications

Caisse des écoles des Abymes (Guadeloupe)

CRC GUADELOUPE

Rapport d'observations définitives n° 2019-0606 - exercices 2013 et suivants

La caisse des écoles des Abymes, commune la plus peuplée de Guadeloupe (55 920 habitants), assure, dans une organisation en étoile autour d’une cuisine centrale, la restauration scolaire en liaison chaude, de plus de 3 000 rationnaires relevant des 36 écoles et 25 réfectoires de la ville.

L’absence de comptes distincts et d’un budget annexe conforme à l’instruction M4 pour les prestations de service fournies à d’autres structures affecte la fiabilité des comptes - par ailleurs incomplets et imprécis - ainsi que le calcul des coûts de revient nécessaires à la facturation.

Le poids prédominant des dépenses de personnel et leur progression ainsi que la lente érosion des recettes de gestion ont fini par inverser, entre 2013 et 2017, le résultat de clôture, d’un excédent de 285 812 € à un déficit de 285 096,06 €.

Cette gestion est aussi perturbée par un système de rotation du personnel de surveillance des cantines scolaires ne permettant pas de construire un service public stable et de qualité.

Il en résulte un déséquilibre du cadre économique et financier de la restauration collective de la caisse, lestée par la masse salariale avec un coût de sortie du repas s’établissant en moyenne entre 19,29 € et 23,65 €, soit plus du double de la moyenne nationale.

La quête de nouveaux débouchés, extra-muros ou hors scolaires, loin de constituer une source de compensation de la baisse de ses rationnaires d’écoles primaires, accentue le déséquilibre économique du fait des prix pratiqués, notoirement plus bas que le coût de revient.

Cette générosité en faveur d’autres établissements, publics ou privés, voire d’autres collectivités, contrevient au principe de la liberté du commerce et de l’industrie, les offres de prestations formulées par la caisse des écoles des Abymes, en réponse aux appels à la concurrence d’autres collectivités, étant artificiellement compétitifs du fait des financements publics dont elle bénéficie.

À lire aussi

Les autres publications qui pourraient vous intéresser :