De fait, son activité se concentre quasi exclusivement sur l’organisation d’un festival cinématographique qui assure principalement la promotion de films européens, notamment de l’Europe de l’Est. Il est également un lieu d’animations et de rencontres entre le public et les professionnels.
En 2019, « Arras Film Festival » a attiré 52 000 spectateurs dont 41 400 entrées payantes. Sa fréquentation, en hausse d’environ 25 % depuis 2015, est soutenue par la croissance des publics scolaires et des participants aux animations périphériques. Toutefois, après 20 éditions, ce festival demeure, avec 88 % des festivaliers originaires des
Hauts-de-France (58 % des communes de l’agglomération d’Arras), un événement à rayonnement essentiellement régional.
L’ensemble des données disponibles demeurent, par ailleurs, trop partielles pour évaluer l’impact économique local de la manifestation. Aussi, la chambre invite l’association à poursuivre ses efforts pour mieux valoriser ses retombées, en lien avec les institutions locales, dont la société publique locale « office du tourisme, des loisirs et des congrès du Grand Arras ».
En 2019, son budget est de l’ordre d’1 M€, financé au 2/3 par des subventions publiques. Ses recettes de billetterie sont modestes et couvrent à peine 15 % des charges. Le festival est donc davantage financé par le contribuable local que par l’usager.
Enfin, la chambre relève que le conseil d’administration et le bureau n’exercent pas pleinement leurs missions. La direction salariée bénéficie de prérogatives étendues accordées par les statuts et les présidents successifs de l’association. Les instances de gouvernance doivent se réapproprier son pilotage.