Le portefeuille d’activités de la SPL correspond essentiellement aux concessions d’aménagement confiées par la Métropole Européenne de Lille, seule collectivité concédante. Si la société est, de ce fait, dépendante des contrats et des orientations données par la métropole, il appartient cependant à son conseil d’administration de définir sa stratégie à moyen terme ainsi que son plan d’actions.
Plus largement, la fin des opérations sur le secteur d’Euralille conduit la société à étendre son activité sur de nouveaux territoires, avec des projets davantage centrés sur l’aménagement urbain durable. Si l’affermissement récent de son portefeuille d’affaires paraît être de nature à lui assurer une visibilité opérationnelle jusqu’en 2025, il n’est pas encore certain que ces opérations génèrent, à l’avenir, autant de recettes que durant la période précédente.
La métropole (MEL), concédant unique des opérations prises en charge par la société, porte l’essentiel des risques opérationnels et financiers qui y sont afférents (retards dans la commercialisation des surfaces aménagées ou prolongation de la durée des concessions en raison de procédures contentieuses). Les opérations d’aménagement sont, au final, exécutées aux risques financiers du concédant et se traduisent, au surplus, par des rémunérations forfaitaires complémentaires à verser à la SPL, des participations supérieures aux prévisions et par la couverture des emprunts contractés par cette dernière sur les concessions en difficulté. Ce risque significatif pour la MEL est illustré par le déroulement « heurté » des opérations « Pépinière » et « Saint-Sauveur » ; mais il se traduit aussi positivement par les bénéfices substantiels que la société a tirés des cessions exceptionnelles réalisées en 2018 sur les concessions « Euralille 2 » et « Euralille 3000 ».
Si la MEL est tenue informée par la société de l’état d’avancement des concessions, les comptes rendus d’exécution lui sont transmis très tardivement, ce qui ne lui permet pas de suivre, dans de bonnes conditions, le déroulement technique et financier des opérations et surtout, d’anticiper les besoins de financement restant à mobiliser.
Le résultat fortement excédentaire de l’exercice 2018 repose très largement sur l’impact des cessions exceptionnelles précitées. Toutefois, il se dégrade sensiblement en 2020, en raison d’un fort ralentissement des commercialisations résultant de la fin de cycle de certaines opérations, surtout sur le secteur d’Euralille. Au cours de cet exercice, la valeur ajoutée produite par la société n’a pas permis de couvrir les charges de personnel qui ont augmenté de 26 % depuis 2016. Ses salariés bénéficient d’un régime de primes favorable. Ce choix est assumé par la société, qui indique rencontrer des difficultés pour recruter des chefs de projets et connaît un taux de rotation élevé de ses effectifs.
La société dispose de liquidités abondantes pour permettre le financement de ses opérations d’aménagement, dont la mise en œuvre se déroule sur le long terme. En 2020, elle n’a été que peu affectée par la crise sanitaire.