L’équipement a obtenu, dès son ouverture, le label de Scène nationale. Il accueille en moyenne 35 000 spectateurs par an.
En 2016, la société d’économie mixte a rémunéré environ 160 salariés, soit
25 permanents, une quinzaine d’intermittents sous contrat à durée indéterminée, une cinquantaine d’artistes, une quarantaine de techniques et une trentaine d’agents pour assurer l’accueil.
L’activité principale de la scène consiste à coproduire et diffuser des spectacles. Si elle n’investit pas directement en tant que producteur, elle apporte un soutien technique ou financier aux compagnies.
Cet établissement culturel fonctionne sous la forme d’une société d’économie mixte bénéficiant d’une délégation de service public via un contrat d’affermage. L’activité repose essentiellement sur des fonds publics (82 % des recettes) et la structure affiche un résultat d’exploitation déficitaire.
La délégation de service public ne semble pas constituer une solution adaptée au fonctionnement d’une Scène nationale. La transformation en établissement public de coopération culturelle serait de nature à améliorer la qualité et la sécurité juridique à la fois des relations contractuelles avec les collectivités publiques, et des actes courants de gestion. En outre, elle permettrait à la structure de pouvoir compter sur des engagements financiers statutaires, et donc de gérer de façon optimale la programmation, tout en ayant la possibilité d’avoir accès au mécénat.
Le budget annuel s’élève à environ 4,5 M€. En 2017, les trois principaux contributeurs étaient l’État, la région Hauts-de-France et la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole. Les recettes propres (billetterie, parrainage, activités annexes, à l’exclusion des subventions publiques spécifiques) représentent en moyenne seulement 12 % des recettes d’exploitation, ce qui est inférieur au taux de 20 % préconisé par le ministère de la Culture et de la Communication. Les dépenses artistiques représentent environ 44 % de l’ensemble des dépenses, ce qui est également en deçà de la préconisation minimale du label (50 %).
Le bâtiment culturel est vétuste et ne permet plus de répondre aux besoins d’une Scène nationale. Le montant des travaux nécessaires a été estimé à 6 M€, selon la dernière évaluation de Valenciennes Métropole, qui a engagé une mission de maîtrise d’œuvre en septembre 2017.
Le projet de convention pluriannuelle d’objectifs élaboré en 2015, document contractuel imposé par le label, n’a jamais été signé.
Le théâtre a été reconnu « pôle européen de création » en juin 2016. Cette expérimentation, qui concerne seulement cinq équipements culturels français, est accompagnée par l’État, la région Hauts-de-France et Valenciennes Métropole. Elle vise à soutenir les compagnies dans le partage des risques financiers liées à la création, et à favoriser le rayonnement des productions aux plans européen et international.