Créée en 2004, la société avait pour objet principal la réalisation d'opérations d'aménagement, de rénovations urbaines, de restaurations immobilières et d'actions sur les quartiers dégradés. Avec une participation de 234 k€, soit 67 % du capital social, la commune de Privas en était le principal actionnaire. La société a été mise en liquidation en mars 2016.
La ville a conclu avec la société, en mai 2004, une convention publique d’aménagement (CPA) en vue de permettre la restructuration du centre-ville. Les caractéristiques de cette opération, qui a constitué l’essentiel de l’activité de la SEM, n’ont pas été définies avec suffisamment de précision. En particulier, la restructuration d’une ancienne usine a finalement été intégrée dans le bilan de la CPA, ce qui n’était pas prévu initialement.
L’opération de restructuration de l’habitat indigne, qui a constitué le premier volet de la CPA, a connu des retards et s’est révélée un échec commercial, dès lors que les cessions prévues à hauteur de 450 k€ n’ont pas été réalisées ; un office public de l’habitat, moyennant une indemnité de 37,5 k€, a accepté d’acquérir certains lots (les autres étant cédés à l’euro symbolique) en vue de la construction de logements sociaux, dont le nombre a été revu à la baisse.
L’activité opérationnelle de la société n’a cessé de ralentir, de sorte qu’entre 2010 et 2015, aucune réalisation majeure n’a été entreprise. Si la dissolution de la société a été évoquée en 2013, en lien avec l’expiration de la concession d’aménagement, cette dernière a été prolongée à plusieurs reprises du fait des retards pris dans le cadre de l’opération de résorption de l’habitat indigne. Cette prolongation a représenté un coût pour les finances publiques, dès lors que les frais de structure étaient importants et incompressibles, moins en raison des charges de personnel de la société que de la poursuite d’un contrat confiant la gestion opérationnelle de la SEMPAR à un prestataire extérieur.
Les recettes de la SEMPAR ont consisté quasi-exclusivement en des subventions et participations publiques, la commune de Privas apportant l’essentiel (soit 70 % des recettes totales de l’opération liée à la CPA, et les autres personnes publiques plus de 28 %). L’absence de commercialisation et les frais de gestion élevés montrent que l’outil choisi par la commune pour aménager le centre-ville n’était pas adéquat ; d’autres modes d’intervention (marchés publics, convention de mandat, par exemple) auraient pu être envisagés. De plus, la liquidation de la société aurait dû être entreprise antérieurement, dès lors qu’il avait été décidé de ne plus recourir à cet instrument au-delà de l’exécution de la convention d’aménagement.
Le déficit engendré par l’exploitation des opérations a grevé les résultats de la société, de sorte qu’une perte sera vraisemblablement constatée par les actionnaires.