La chambre s’est intéressée à plusieurs aspects de la gestion interne mais également à l’activité de production et de distribution de l’eau. Elle a relevé plusieurs manquements dans la gestion des ressources humaines, notamment sur la régularité des contrats et des détachements sur contrat du personnel statutaire.
Le réseau de distribution extrêmement vétuste entraînait des pertes considérables d’eau traitée (7,3 Mm3). Entre 2017 et 2020, 30 kilomètres seulement de canalisation ont été remplacés sur les 606 km de son réseau. Par ailleurs, l’absence d’autorisation administrative pour l’exploitation des forages faisait porter un risque technique et juridique sur la continuité d’une partie de la production.
L’analyse économique du service public, sous l’angle de la tarification et de la gestion des impayés, a pâti de l’absence de comptabilité analytique, rendant impossible le calcul du prix de l’eau produit en usine à comparer à celui facturé in fine à l’usager. Les factures impayées représentaient 33 % du chiffre d’affaires théorique (montants facturés), un taux très élevé au regard de la moyenne nationale mais proche de la moyenne en Guadeloupe (38 %). Ainsi, sa situation financière restait fragile, malgré des résultats de clôture positifs. En outre, la tenue des comptes dénotait une maîtrise insuffisante des règles de la comptabilité.
La RéNOC a été dissoute le 1er septembre 2021 et sa liquidation est en cours. Le syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) a depuis repris ses compétences et les moyens qui s’y attachent.