Principalement implanté dans le nord de l’Aisne, son patrimoine se situe surtout en zone de faible tension locative. En effet, le parc, dont plus de la moitié a été construit entre 1960 et 1980, est constitué d’une importante proportion de grands logements, ce qui ne correspond plus aux besoins de la population. Il présente, par ailleurs, des enjeux de remise à niveau, notamment en matière de performance énergétique. Il est également confronté à des risques de gestion importants car la rotation des locataires, la vacance des logements et les impayés de loyer sont particulièrement élevés.
L’office a donc prévu de restructurer profondément son patrimoine dans les dix prochaines années, notamment en développant une offre mieux adaptée aux besoins, en se déployant davantage dans le sud du département, et en démolissant son patrimoine le plus dégradé. Toutefois, le financement de cette stratégie, qui conduirait l’OPAL à doubler ses investissements, mériterait d’être guidé par une prospective financière complète.
La fusion avec l’office public de l’habitat de Laon a conféré à l’OPAL une plus grande capacité à financer ses investissements, notamment par l’emprunt. Toutefois, son autofinancement, bien que satisfaisant, est significativement impacté par les taux de rotation et de vacance des logements, ainsi que par les impayés de loyer, principalement des locataires partis.
Cela limite les marges de manœuvre de l’organisme et lui impose de piloter finement ses réalisations, en adaptant son niveau d’ambition à ses capacités financières annuelles. Il devra notamment veiller à ne pas s’endetter au-delà de ses capacités.
L’organisation des services, adoptée en 2017, et les dispositifs d’intervention formalisés dans le cadre du projet d’entreprise constituent, pour l’office, autant d’atouts pour la mise en œuvre de sa stratégie. Toutefois, les démarches initiées en matière de pilotage, contrôle interne et qualité doivent être menées à leur terme et faire l’objet d’une appropriation par l’ensemble du comité de direction.
Enfin, l’OPAL, suite aux observations de la chambre, est en cours de sécurisation du cycle de l’achat public.