Créées par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap, les MDPH constituent un guichet unique chargé, au niveau départemental, de recevoir et traiter l’ensemble des demandes présentées par les personnes en situation de handicap.
Constituée sous forme de groupement d’intérêt public (GIP) et placée sous « la tutelle administrative et financière » du département, la MDPH du Finistère disposait en 2017 d’un budget consolidé[1] de 4,2 M€ et employait 84,6 agents équivalents temps plein. La structure accuse un déficit récurrent, jusqu’à présent absorbé grâce un excédent historique qui se réduit cependant d’année en année.
La MDPH du Finistère n’a pas pris la pleine mesure de la loi de 2005. Malgré la mobilisation des personnels, les conditions d’examen des dossiers par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ne sont pas satisfaisantes. En traitant 3 000 dossiers par séance, la MDPH du Finistère continue à mettre en œuvre un algorithme dépassé qui nécessite une forte mobilisation humaine pour de nombreuses décisions souvent simples, découlant d’une application de grilles élémentaires d’analyse. Cette organisation doit évoluer en profondeur.
La seule implantation quimpéroise de la MDPH du Finistère méconnait les particularités démographiques du département. Par ailleurs, son autonomie mériterait d’être renforcée afin d’augmenter sa réactivité.
La réponse accompagnée pour tous (RAPT), destinée à mettre en œuvre des solutions d’accompagnement pour éviter toute rupture dans le parcours des handicapés, constitue une évolution incontournable. A ce jour, la MDPH du Finistère traite dans ce cadre une trentaine de dossiers par an alors que plusieurs centaines en relèveraient.
[1] Budget retraité de dépenses prises en charge gracieusement par le département et ne figurant donc pas dans les comptes de la MDPH.