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GIP mission locale de l'agglomération mancelle (Sarthe)

CRC PAYS DE LA LOIRE

La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a procédé au contrôle des comptes et de la gestion à compter de 2016 de la Mission locale de l’agglomération mancelle.

L’objet de ce groupement d’intérêt public (GIP) est de contribuer à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans, notamment en mobilisant ses partenaires publics, économiques et associatifs.

Une offre de services riche au défi de la crise sanitaire et économique

En leur proposant une offre riche s’adressant également aux entreprises, la mission locale de l’agglomération mancelle répond au besoin d’accompagnement, tant social que professionnel, des jeunes de son territoire comptant une part importante de jeunes dits « NEET[1] » et / ou de jeunes issus de quartiers politique de la ville.

La mission locale de l’agglomération mancelle met en œuvre de manière proactive la garantie jeunes, touchant jusqu’à 13,8 % des jeunes accompagnés. Si certains risquent de ne pas avoir la capacité à s’y inscrire de manière positive (taux de sorties anticipées par abandon ou exclusion d’environ 35 % contre 28 % au niveau régional), l’allocation associée est à prendre en considération, dès lors que 73,7 % des jeunes accompagnés par la mission locale se présentent sans ressources.

En 2020, elle a su s’adapter au contexte sanitaire pour poursuivre son activité. Après un effet de rattrapage au deuxième semestre 2020, la hausse du niveau d’activité en lien avec la situation économique s’est réalisée au premier trimestre 2021 : + 38,5 % de jeunes accueillis pour la première fois par rapport à la même période en 2019.  

La crise sanitaire, en complexifiant le repérage et l’accompagnement des jeunes les plus vulnérables et / ou de ceux rencontrant des problématiques de santé, représente également un défi pour les missions locales.

Une situation financière contrainte rendant nécessaire une conférence des financeurs

La situation financière de la mission locale est contrainte à la fois en recettes, puisqu’elle dépend des subventions publiques (84 % des produits), et en dépenses (82 % de charges de personnel).

Les financeurs ont pris la mesure de la crise actuelle (par exemple, + 30 % d’entrées en PACEA[2] et garantie jeunes financées par l’État par rapport à 2019 dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution »). Mais si la totalité des charges de personnel est encore couverte par les subventions considérées comme pérennes et les contributions des EPCI, l’absence de visibilité sur les financements, en particulier en 2021, a entraîné une précarisation de l’emploi.

Le cadre contractuel dans lequel évolue la mission locale s’est en effet renforcé, multipliant les objectifs tournés vers l’emploi et la formation assignés de manière descendante par les principaux financeurs que sont l’État (64,4 %) et la Région Pays de la Loire (10 %). La mise en place d’une conférence des financeurs apparaît nécessaire pour mettre en perspective les objectifs, les moyens et les résultats.

De manière générale, le contexte actuel invite à davantage prendre en considération les actions relatives à la levée des freins sociaux et la durée de parcours :  faible participation des membres associatifs aux instances, Département de la Sarthe représentant seulement 1,6 % des financements, augmentation des propositions « vie sociale » à l’inverse de celles relatives à l’emploi depuis 2020, durée de la garantie jeunes ne concordant pas avec celle constatée des parcours.

[1] « Neither in employment, nor in education or training » : ni en emploi, ni étudiant, ni en formation

[2] Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie

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