Créée en 2017 par la fusion de deux intercommunalités, cette communauté de communes regroupe 22 communes et 30 708 habitants et se positionne comme la deuxième intercommunalité du département de la Sarthe après Le Mans Métropole.
La communauté de communes n’est pas pleinement opérationnelle
Faute de projet stratégique et de pacte de gouvernance, les instances rencontrent des difficultés à prendre des décisions et à en suivre l'application. Les élus n'ont pas réussi à s'accorder sur une stratégie financière et fiscale, ce qui réduit la capacité de l'établissement à projeter son action dans le temps. L'intégration communautaire est relativement faible, aucune mutualisation de service n'a été mise en œuvre.
Une difficulté à se mobiliser avec efficience sur ses principales compétences
Dans le domaine du développement économique, en dépit d’une stratégie adoptée en 2018, l’intercommunalité n’a pas dégagé les moyens humains et financiers adaptés pour déployer les actions prévues.
La compétence aménagement de l’espace n’est pas pleinement opérationnelle : le plan local d’urbanisme intercommunal, adopté en 2022, comporte des irrégularités, empêchant la mise en œuvre de certains projets et entraînant des surcoûts. Les objectifs de construction de logements sont déconnectés de la capacité des acteurs à construire de nouveaux logements.
L’intercommunalité se distingue par l’exercice, en grande partie en direct, des compétences optionnelles enfance, jeunesse et petite enfance. Si la mise en œuvre de ces compétences répond au besoin du territoire, l’absence de décision claire sur l’organisation et le dimensionnement de l’offre a conduit à des difficultés de fonctionnement des services et à une croissance importante des dépenses, limitant la capacité de l’établissement à se projeter sur ses compétences obligatoires. La chambre recommande à la communauté de communes de définir les objectifs de la politique enfance jeunesse en cohérence avec une maîtrise des effectifs et de la masse salariale.
Une situation financière tendue qui ne permet pas d'investir significativement
Les performances financières se dégradent et sont inférieures aux intercommunalités comparables. Le budget principal n'est pas en capacité de dégager des marges de manœuvre pour investir significativement alors que sa participation au budget annexe enfance-jeunesse est croissante. Le budget annexe ordures ménagères connait une situation de trésorerie très tendue.
La chambre recommande à la communauté de communes de se doter d’une stratégie financière pluriannuelle, notamment en se fixant des objectifs financiers.