La Cour a examiné les comptes et la gestion de l’Établissement public du château de Fontainebleau, pour les exercices 2009 à 2021 et suivants.
Elle a ainsi constaté que sa création en 2009 a permis, sur la base d’un projet d’établissement qui a porté ses fruits, d’accomplir d’importants progrès en termes de mise en valeur du domaine et des collections, d’accroissement de la fréquentation et de rayonnement du château. Dans le même temps, au vu de l’état alarmant du domaine et de son bâti, un ambitieux programme d’investissement immobilier financé par l’État a été mis en oeuvre. S’appuyant sur un schéma directeur qui prévoyait trois phases de travaux de quatre ans et mobilisant le concours de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC), sa réalisation a été portée à 15 ans pour prendre en compte la complexité de certaines opérations.
La Cour appelle l'attention du ministère de la culture sur deux points liés à un important projet de développement concernant le domaine des Héronnières, pour lequel l’Établissement a cherché un partenaire privé. Outre les interrogations qui subsistent quant à la finalisation de ce projet aux enjeux très importants, les conditions actuelles de son avancement témoignent d’un défaut d’accompagnement de l’Établissement public par son ministère de tutelle.