Alors qu’elle s’était améliorée de manière continue entre 2016 et 2018, la situation financière se tend à nouveau, depuis 2019, avec pour conséquence une baisse de la capacité d’autofinancement brute et une augmentation de la dette, destinée à financer des dépenses d’équipement croissantes visant, majoritairement, à assurer l’entretien du patrimoine communal. En 2020, alors que l’impact financier de la crise sanitaire reste relativement limité, l’épargne a continué à diminuer du fait, principalement, d’une hausse des charges de fonctionnement. Les dépenses d’équipement ont atteint 20,4 M€, financées par des emprunts à hauteur de 16,5 M€, somme souscrite la plus élevée depuis 2016. L’encours de dette s’en est trouvé accru, à près de 147 M€, portant la capacité de désendettement à 13,7 ans, fin 2020.
Dans ces conditions, le maintien d’un effort d’investissement très soutenu conduirait à dégrader un équilibre financier fragile. Son épargne nette, négative en 2019 et 2020 en raison de la hausse des annuités en capital des emprunts, le resterait alors de manière durable. Afin de retrouver une trajectoire financière plus équilibrée dans les prochaines années, la commune ne peut qu’être incitée, dès 2021, à renforcer ses efforts de maîtrise des charges de fonctionnement et adapter ses dépenses d’équipement à ses capacités d’épargne. À cet effet, elle est invitée à compléter son plan prévisionnel d’investissement de juillet 2020 par des estimations chiffrées pluriannuelles, qu’elle pourrait soumettre à l’approbation de son conseil municipal.
Elle dispose, en outre, de marges de progrès dans plusieurs domaines tels que les ressources humaines (pilotage des effectifs, temps de travail), même si les efforts de maîtrise de la masse salariale sont réels depuis 2016.
De même, le suivi des relations avec certains tiers et des subventions qui leur sont versées mériterait d’être renforcé et mieux encadré (centre communal d’action sociale, associations, délégataires de service public, en particulier du centre aquatique « Tourcoing les Bains »). Enfin, des pistes d’amélioration subsistent en matière de qualité comptable et financière.
Pour appréhender l’ensemble de ces sujets, elle a d’ores et déjà engagé des démarches, que la chambre encourage, visant à renforcer ses actions en matière de contrôle de gestion, d’audit et d’évaluation des politiques publiques.