Située dans l’aire urbaine d’Orléans, la commune de Saint-Ay jouit d’une stabilité politique et d’une croissance de sa population. Depuis 2019, elle fait face à une rotation importante de son personnel et particulièrement de son encadrement.
Une organisation administrative à consolider
L’organisation administrative et le processus budgétaire de la commune demeurent perfectibles, l’une et l’autre manquant parfois de précision et de complétude.
Une dégradation de l’épargne consécutive à l’inflation et aux dépenses énergétiques
La commune subit comme toutes les collectivités territoriales les conséquences de l’inflation, particulièrement en ce qui concerne les prix de l’énergie, qui ont plus que doublé depuis 2021 et qu’elle assume directement, puisque ces charges n’ont pas été déléguées à un syndicat comme c’est fréquemment le cas. L’adhésion à un groupement d’achats via l’union des groupements d’achats publics (UGAP) devrait en 2025 permettre des économies d’échelle.
Ces hausses tarifaires expliquent en partie la dégradation de son épargne et autofinancement en 2022 dans des proportions assez importantes et qui serait inquiétante si elle devenait durable. Le rebond positif de l’exercice 2023 doit par conséquent être observé avec toute la prudence nécessaire.
Une réactivité de la commune qui va dans le sens d’une amélioration
C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que la commune a abordé l’exercice budgétaire 2024. Remboursement anticipé des emprunts à court terme, étalement des projets d’investissement, mais aussi recherche de cofinancement et même augmentation des taxes des ménages, font partie des choix politiques pris lors de l’établissement du budget primitif 2024.
La municipalité s’efforce ainsi de dégager des marges de manœuvre dans le but de maintenir un programme de rénovation de ses équipements publics destiné à mieux répondre aux besoins de la population.
Ces rénovations ainsi que les projets de constructions neuves vont également dans le sens d’une prise en compte du contexte énergétique global, dans la mesure où la commune a réfléchi à mettre en place des dispositifs plus économes en matière d’isolation et de chauffage. Il en va de même de la programmation du remplacement de l’éclairage public.
À l’issue de son contrôle, la chambre a émis quatre recommandations. Elle examinera leur mise en œuvre dans un délai d’une année, après présentation au conseil municipal, conformément aux dispositions de l’article L. 243-9 du code des juridictions financières (CJF).