La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a procédé, avant la crise sanitaire, à l’examen des comptes et de la gestion de la communauté de communes du Pays de la Châtaigneraie à partir de l’exercice 2014.
Une attractivité à consolider
Le nombre important et croissant de compétences, notamment économiques, touristiques et sanitaires, exercées par la communauté illustre l’ambition qui l’anime, assise sur le souci d’associer étroitement les communes membres à son action. Au cours de la période sous contrôle, la commune a ainsi pris, en 2015, la compétence de la construction et de la gestion d’une maison des services au public (MASP) et, en 2017, celle des actions en faveur des modes de garde individuels (relais d’assistants maternels) dans le cadre de la compétence petite enfance. Toutefois, pour surmonter le défi de l’attractivité, la communauté devra à l’avenir se doter d’une démarche stratégique formalisée, telle que la remise en œuvre d’un projet de territoire malheureusement abandonnée en 2015-2016. La reprise d’une telle démarche permettrait la mise en œuvre souhaitable d’outils de gestion du personnel et d’instruments de pilotage interne. La communauté est en effet marquée par un turn-over important et une difficulté à recruter des agents fonctionnaires.
Une situation financière maîtrisée
En l’absence d’emprunt, l’épargne du budget principal n’a cessé de s’accroître jusqu’en 2017. Son repli, depuis 2018, lié en particulier à la prise de la compétence de l’accueil de la petite enfance et à la souscription d’un emprunt de 2 M€, n’apparaît pas faire entrer la communauté dans une zone de risque. Tous budgets confondus, le niveau d’endettement par habitant demeure à un niveau moindre que son niveau moyen pour les communautés de la même strate démographique. L’avenir financier de la communauté apparaît ainsi maîtrisé.
Une transparence à améliorer
La communauté devra améliorer la qualité de son information financière et comptable, notamment dans ses relations avec les tiers et dans la tenue de sa comptabilité, dans le sens d’une plus grande transparence et d’une rigueur accrue. Elle devra aussi remédier aux anomalies et irrégularités constatées en matière de commande publique.