Elle exerce l’ensemble de ses compétences, majoritairement par adhésion à des structures syndicales, mais aussi directement, avec une dominante historique liée à l’exercice des compétences « eau » et « assainissement ». Après le passage en fiscalité professionnelle unique le 1er janvier 2018, il appartient au conseil communautaire de tirer toutes les conséquences de ce changement de modèle budgétaire. L’augmentation du degré de coopération intercommunale et le renforcement de la mutualisation constituent autant de pistes susceptibles d’améliorer la performance de la gestion publique locale.
Le service de distribution en eau potable, qui compte 9 400 abonnés, est géré en régie directe. Ce mode de gestion se révèle efficace et permet de délivrer un service à la population reconnu. La densité du réseau de distribution, le professionnalisme du personnel et l’expérience acquise par la communauté de communes dans l’exercice de la compétence depuis les
années 1960 expliquent un tel constat. La performance des équipements est au niveau des moyennes nationales, les taux de renouvellement et de fuite du réseau devant cependant être améliorés.
La politique active de protection de la ressource en eau garantit sa pérennité et sa qualité, comme en attestent les contrôles de l’agence régionale de santé. Sur le plan quantitatif, le territoire du Liancourtois n’est pas, à ce jour, en situation de stress hydrique, même s’il se rapproche du volume maximum prélevable à l’horizon 2021. Le projet d’interconnexion sécuritaire avec la communauté d’agglomération de Creil Sud Oise, pour un montant de 3,7 M€ HT, pourrait apporter une réponse durable en termes de diversification et de sécurisation de la ressource en eau. La chambre invite la communauté de communes à rechercher la participation d’autres acteurs institutionnels pour la définition et le financement de ce projet structurant.
Le prix de l’eau fixé couvre les charges d’exploitation et d’investissement du service et l’ensemble du « petit cycle de l’eau[1] », respectant ainsi le principe selon lequel « l’eau paie l’eau ». Il s’élevait à 5,56 € TTC par m3 en 2017, se décomposant en 2,95 € TTC par m3 d’eau potable consommée et 2,61 € TTC par m3 d’eau retraitée, ce qui correspond à la borne haute de la moyenne régionale.
La communauté de communes du Liancourtois « la Vallée dorée » dispose d’une vision stratégique à court, moyen et long terme sur l’exercice de sa compétence « eau », dont les orientations sont formalisées dans un schéma directeur 2015-2030. En dépit de l’absence de prospective financière, les travaux programmés paraissent soutenables financièrement et ne devraient pas entraîner, à court terme, de hausse de prix pour l’usager, ni générer un recours à l’emprunt.
[1] Il existe un cycle naturel de l’eau, mais pour s’approprier cette ressource, l’homme a dû organiser un système, c’est le circuit domestique de l’eau, ce qu’on appelle aussi le petit cycle de l’eau. Ce cycle est organisé en
5 grandes étapes : pompage de l’eau, traitement de l’eau, stockage de l’eau, distribution de l’eau potable, traitement des eaux usées.