Depuis sa création, la communauté de communes s’est attachée à consolider les compétences exercées par les intercommunalités fusionnées, en harmonisant leur mise en œuvre et leur financement. Elle envisage de prendre la compétence « eau » dès 2020, confirmant ainsi sa volonté de renforcer l’intégration communautaire. Cependant, elle n’a pas formalisé son projet de développement et d’aménagement du territoire, qui garantit la cohérence et la lisibilité de sa politique. Elle n’a pas non plus adopté le schéma de mutualisation qui pourrait permettre de favoriser des économies de fonctionnement à l’intérieur du bloc communal.
La communauté de communes s’apparente encore à une intercommunalité de services et non de projets. Près de la moitié des moyens financiers qu’elle consacre à l’exercice de ses compétences concerne le service de collecte et de traitement des déchets ménagers et celui de l’assainissement collectif. L’équilibre financier de ces deux services n’est pas assuré par les seules recettes tirées de leurs activités, obligeant la communauté de communes à les compenser, ce qui obère sa capacité à exercer ses autres compétences.
De plus, l’établissement reverse à ses communes membres 55 % de la fiscalité qu’il lève, soit une quotité disponible pour l’exercice de ses compétences de 45 %, moindre que celle observée en moyenne au plan national (55 %) pour les intercommunalités de même type. Une réflexion sur une répartition optimale des ressources au sein du bloc communal constitue le pendant de l’élaboration du projet communautaire.
La situation financière est satisfaisante. La politique de maîtrise des dépenses de fonctionnement apparaît vertueuse. L’encours de la dette a baissé de 35 % et la capacité de désendettement est favorable. Seule la situation financière du budget annexe « assainissement collectif » demeure fragile.
L’information respective du conseil communautaire et des communes membres doit être renforcée. Des prévisions budgétaires réalistes et l’élaboration d’un plan pluriannuel d’investissement amélioreraient le pilotage budgétaire et l’information financière donnée à l’assemblée délibérante. L’établissement n’élabore pas de rapport d’activité, ce à quoi il doit remédier. Les rapports relatifs au prix et à la qualité des services publics sont par ailleurs incomplets.
Enfin, la fiabilité des comptes est perfectible. Certaines lacunes dans la mise en œuvre de la comptabilité d’engagement ou dans la tenue de l’inventaire seront à pallier.