Un positionnement incontesté dans l’offre sanitaire et médicosociale, fondée sur une imbrication forte avec les acteurs de soins de ville
Le centre hospitalier du Sud-Ouest Mayennais (CHLSOM) est l’unique établissement de santé sur le territoire de la communauté de communes du Pays de Craon et en constitue un acteur incontournable. Même s’il ne dispose pas d’un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), il offre la moitié des places d’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Les prises en charge sont assurées par près de 300 agents salariés, auxquels s’ajoute une vingtaine de médecins libéraux autour desquels le centre hospitalier a construit son modèle, sous la forme d’un groupement de coopération sanitaire (GCS).
L’évaluation du coût global, pour l’assurance maladie, du modèle retenu pour imbriquer l’offre hospitalière et les soins de ville est difficile, les acteurs du pôle santé participant à des dispositifs qui sont autant de canaux de financement distincts. Aucun bilan financier consolidé n’en a encore été construit par les acteurs, ni demandé par les financeurs.
Les capacités disponibles à Craon et Renazé, soit 100 lits sanitaires (médecine, soins de suite et de réadaptation et soins de longue durée) et 218 lits médicosociaux, ont été conçues pour répondre largement aux besoins du territoire.
Le volume d’activité est en légère baisse depuis et la durée moyenne de séjour de médecine reste très défavorable en 2018 au regard des établissements comparables alors que le taux d’occupation reste insatisfaisant.
En termes de qualité et de sécurité des prises en charge, l’appréciation actuelle de la Haute Autorité de Santé (HAS) reste peu satisfaisante pour une structuration ville-hôpital aussi emblématique que le CHLSOM.
Une situation financière normalisée malgré un emprunt toxique, grâce à un accompagnement particulièrement généreux de l’ARS
Le CHLSOM doit poursuivre la fiabilisation de ses comptes et sécuriser sa chaîne de recouvrement de produits. La labellisation « hôpital de proximité » lui garantit une structure d’exploitation plutôt équilibrée. Seule la situation économique du secteur médicosocial est plus précaire. Globalement, le centre hospitalier dégage un taux de marge supérieur à la référence en la matière, en particulier grâce aux nombreuses aides de l’agence régionale de santé (ARS).
Il bénéficie en effet de financements régionaux plus importants que tous les autres ex-hôpitaux locaux ligériens. Ce sur-financement est encore plus prononcé en ce qui concerne les aides à la contractualisation et le fonds d’intervention régional.
Cet accompagnement très bienveillant de l’ARS n’en fait que ressortir davantage les erreurs de gestion passées en matière d’emprunt structuré.