Malgré les efforts entrepris par l’établissement sur la gestion de l’activité et des personnels et la mutualisation des moyens recherchée dans le cadre du nouveau GHT, la situation financière apparait dégradée. Au 31 décembre 2017, la chambre évalue à 11,5 M€, après retraitement des aides reçues, le déficit cumulé de l’établissement. Le CH est structurellement déficitaire, malgré des plans de redressement successifs, en raison notamment de charges de personnel en augmentation constante et difficilement maîtrisables.
La constance de ratios négatifs (résultats, marge brute, capacité d’autofinancement), confirmés notamment dans le plan global de financement pluriannuel présenté au titre du budget 2018, contraint le centre hospitalier à restreindre ses investissements au strict nécessaire. La chambre relève que l’établissement ne dispose pas des ressources financières nécessaires au respect de ses engagements communautaires, qui impliquent une contribution financière de 1,46 M€ entre 2019 et 2022 pour la mise à niveau de son potentiel informatique.
L’établissement est soumis à la concurrence du centre hospitalier de Saint-Brieuc et à celle du secteur privé. Les données tant médicales que financières ne plaident pas en faveur du maintien de la maternité et ont conduit les membres de la commission spécialisée de l’organisation des soins de Bretagne à rendre à la quasi-unanimité, le 17 mai 2018, un avis favorable au non-renouvellement de l’autorisation de la maternité. La fermeture de la maternité, structurellement déficitaire, permettrait à l’établissement de se rapprocher sensiblement de l’équilibre financier.