Jouant un rôle central dans le système de santé du territoire, il est doté d’un plateau technique de haut niveau et d’une capacité d’accueil de plus de 800 places et lits. Son effectif dépasse les 2 200 agents et couvre l’ensemble des activités médicales, de chirurgie et d’obstétrique.
Sa situation financière était préoccupante entre 2014 et 2018, du fait du déficit récurrent du cycle d’exploitation et de la réalisation d’un plan d’investissement trop ambitieux au regard de la faiblesse de son épargne et de ses fonds propres. Dans le cadre de deux contrats de retour à l’équilibre financier, le soutien financier de l’agence régionale de santé à hauteur de 4,5 M€ en fonctionnement et de 9 M€ en investissement, s’est révélé jusqu’à fin 2019 insuffisant. Depuis, une tendance à la réduction du déficit récurrent annuel est observable, toutefois hors conséquences de la crise sanitaire. L’endettement de l’hôpital a augmenté de 27,2 M€ depuis 2014 pour financer en particulier les opérations du plan « Hôpital 2020 ».
Ces difficultés financières persistantes étaient la conséquence de la défaillance du modèle médico-économique, dans lequel les charges de production du service étaient structurellement supérieures aux produits. De ce point de vue, le premier plan de retour à l’équilibre, dont le levier principal était le plan d’économies, a limité le développement de l’activité de l’hôpital.
Au cours de la période, l’établissement a été signataire de huit documents contractuels. Confronté ainsi à la multiplication d’objectifs et d’obligations, le CHD n’a pas été en mesure de définir, jusqu’en 2018, une stratégie d’intervention cohérente et claire.
Cette situation a été préjudiciable, non seulement à la conduite du redressement financier, mais aussi au pilotage des changements de périmètre d’intervention du CHD et des expérimentations d’actions, suivies ou abandonnées, et à la recomposition des activités de soins, suite à la dissolution, fin 2013, du groupement de coopération sanitaire expérimental Flandre Maritime. L’émergence en 2018 d’un projet unique, structurant, devrait faciliter la mobilisation de l’organisation, s’il est conduit dans le cadre de priorités hiérarchisées et évaluables.
La faiblesse des méthodes d’évaluation, jusqu’en 2018, n’a pas permis de mesurer objectivement les résultats de l’attractivité médicale de l’hôpital et son impact sur l’amélioration de l’état de santé des populations du territoire. Fin 2019, les progrès à réaliser en faveur de l’offre et la qualité des soins restaient importants.
Les résultats positifs d’exécution des contrats de pôle démontrent que les personnels soignants et administratifs, responsabilisés sur des objectifs concrets et mesurables, ont su maintenir l’activité tout en contribuant à la restructuration de l’offre de soins de l’établissement. Ce type de protocole d’actions devrait utilement être généralisé et servir de référence à la conduite du développement futur de l’établissement, dans le nouveau contexte de gestion hospitalière qui devrait s’ouvrir suite à l’état d’urgence sanitaire.