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Association pour le développement des activités musicales dans l'Aisne (Adama)

CRC HAUTS-DE-FRANCE

Rapport d'observations définitives
Avec l’objectif de rendre l’enseignement musical accessible à tous sur un territoire étendu, rural et plutôt défavorisé, l’association pour le développement des activités musicales dans l’Aisne (Adama) a été créée en 1983, à l’initiative conjointe du département de l’Aisne et de l’État.

SYNTHÈSE

Disposant d’un budget d’1 M€ en 2017 et d’un effectif de moins de 8 équivalents temps plein, elle est chargée de coordonner les acteurs, favoriser et promouvoir les initiatives dans les domaines de la musique, de la danse et de l’art lyrique. Le socle initial de son intervention, principalement axée sur la musique, procède de la déclinaison du schéma départemental des enseignements artistiques en musique, danse et art dramatique de l’Aisne, adopté en 2007, avec l’accompagnement de 41 antennes réparties en 24 écoles.

S’appuyant sur un réseau de partenaires et de professionnels de la musique impulsé par son directeur, l’ADAMA dispose d’une réelle expertise et ingénierie, et exerce des missions diversifiées d’accompagnement, de coordination et de création qui sont conformes à son objet social. Elle rend compte des actions menées à travers son rapport annuel d’activité.

Le fonctionnement de l’association repose sur ses statuts inchangés depuis 1983. Dans les faits, le rôle de l’assemblée générale se confond avec celui du conseil d’administration, au périmètre superposable en l’absence de membres actifs et bienfaiteurs. La gouvernance s’avère fermée et la détermination du budget et des actes non réservés à l’assemblée générale échoit alors au seul bureau, lui-même composé en nombre insuffisant par rapport aux dispositions statutaires.

Si la fiabilité de ses comptes n’affecte pas l’analyse financière rétrospective, l’association pourrait provisionner, pour en lisser la charge, les indemnités de départ à la retraite à verser, à brève échéance, à ses salariés dotés d’une ancienneté significative au sein de la structure.

La situation financière de l’association est saine, malgré la hausse des masses budgétaires depuis 2015 liée aux nouveaux partenariats. Sous l’effet de la diversification des activités, la structure des produits s’est modifiée avec une part de subventions publiques (département, État et région) en baisse, passant de 82 % en 2013 à 49 % en 2017.

L’association fonctionne avec des moyens matériels mis gratuitement à sa disposition par le département de l’Aisne et assure une gestion économe de ses ressources. Avec un niveau significatif de placements, ce qui peut interroger s’agissant d’une structure financée sur fonds publics, elle dégage chaque année des produits financiers et gère confortablement sa trésorerie, sans dette financière. Sa taille réduite lui confère une certaine réactivité, qui ne doit toutefois pas la dispenser de consulter plusieurs prestataires pour ses différents achats, l’ADAMA étant soumise aux règles de la commande publique.

Enfin, le fait que le fonctionnement de l’ADAMA repose fortement sur les subventions du département, tant en numéraire qu’en nature (locaux et matériels, même si quelques charges lui sont refacturées), pourrait, à terme, conduire à s’interroger sur la pérennité de la structure, dans l’hypothèse d’un désengagement encore plus marqué de la collectivité départementale.

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