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Association "Agence d'attractivité en Opale-Canche-Authie" (Pas-de-Calais)

CRC HAUTS-DE-FRANCE

Rapport d'observations définitives

L’association « Agence d’attractivité en Opale-Canche-Authie » (Pas-de-Calais) résulte de la transformation, en 2016, de l’association « Pays maritime et rural du Montreuillois », créée en 2003.

Son budget s’établit à 2,4 M€ en 2018 et son effectif comprend 71 agents (saisonniers inclus). La charte du 11 juin 2016 portant création de la communauté d’agglomération des 2 Baies en Montreuillois (CA2BM) et de l’agence, la définit comme un outil souple et partenarial de développement économique, touristique et de l’aménagement du territoire de la nouvelle agglomération des 2 Baies en Montreuillois et de la communauté de communes du Haut-Pays du Montreuillois (CCHPM).

Son champ d’action est, aux termes de ses statuts, très étendu : promouvoir l’attractivité et développer le territoire. Cela lui confère, en théorie, un rôle central de relais des politiques locales des collectivités publiques et des acteurs privés du monde économique et social. Cependant, aucun projet associatif ne traduit une stratégie d’ensemble, partagée entre tous les adhérents.

La démarche d’attractivité portée par la structure est acquise. Son rôle au service du développement économique et territorial peine à s’imposer. Ses prestations dans le domaine du développement économique pour la CA2BM et la CCHPM, dans les faits, se contractent. Sa mission de soutien au développement territorial des collectivités territoriales adhérentes n’a, quant à elle, pas été activée. Dès lors, son champ d’intervention est recentré sur la mission « tourisme », dont les contenus ne sont, au demeurant, pas clairement définis. Enfin, l’élargissement de l’intervention territoriale a pris forme alors que le partage, par tous les adhérents, de la vision stratégique du territoire sur son périmètre initial n’est pas acquis.

L’association n’a pas encore stabilisé son organisation et son fonctionnement. La participation massive des acteurs socioprofessionnels (essentiellement issus du territoire de la CA2BM) à sa gouvernance démontre qu’elle peut être identifiée comme un lieu d’échange pertinent. Toutefois, les processus décisionnels de l’assemblée générale et du conseil d’administration doivent être améliorés. L’efficacité et l’efficience de son administration, déployée sur de nombreux sites, ne sont pas mesurées et suscitent des interrogations de la part de certains financeurs publics. Faute d’objectifs, les bilans de l’activité ne permettent pas encore d’évaluer les résultats atteints.

La situation financière est précaire. Le déficit de 2018, de 55 000 €, montre que la croissance de la structure n’est pas maîtrisée. En l’absence de plan d’affaires fixant la trajectoire pluriannuelle de l’activité et les obligations des financeurs, son financement n’est pas assuré à moyen terme. Celui-ci se trouve subordonné à l’effectivité d’un financement public annuel, conditionné par le résultat des actions de l’exercice. L’extrême sensibilité des équilibres financiers aux variations du résultat net met en évidence l’insuffisance des fonds associatifs, qui devraient être renforcés pour assurer la pérennité de l’entité. La stabilisation du soutien financier public, inscrit dans un partenariat pluriannuel, pourrait être envisagée, faute de quoi l’avenir de l’association n’est pas assuré. Celle-ci doit revoir, en conséquence, son modèle économique et financier.

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