Synthèse
Le théâtre de l’Agora, à Évry, qui dispose de deux salles de 650 et 240 places, bénéficie du label de scène nationale. Il est organisé sous la forme d’une association de type loi de 1901, créée en 1985, et dont la dénomination est, depuis 1999, l’Association du théâtre de l’Agora - Scène nationale d’Évry et de l’Essonne. Sa fréquentation a été, pour les derniers exercices, d’environ 20 000 spectateurs payants par saison. Le nombre moyen de représentations, depuis la saison 2006-2007, s’élève à 88 au sein du théâtre, auquel s’ajoute une moyenne de 34 représentations « Hors les murs ».
Les subventions publiques, qui proviennent de la communauté d’agglomération d’Évry‑Centre‑Essonne (Caece), dont la population était au 1
Les scènes nationales ont l’obligation de signer un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (COM) qui concrétise l’accord des parties sous la forme d’une série d’objectifs précis. Le COM pour la période 2007/2011, signé en avril 2008 avec le ministère de la culture et de la communication (direction régionale des affaires culturelles - Drac), la Caece et le conseil général de l’Essonne, a donné lieu à un rapport d’évaluation de la Drac Île-de-France, en août 2011.
Les recettes propres du théâtre, provenant notamment de la vente de billets, ne représentent qu’environ 10 % des recettes d’exploitation. Ce taux est inférieur à la moyenne nationale, qui s’établit à 21 %, et à l’objectif fixé le 31 août 2010 par le cahier des charges des scènes nationales qui précise que « La barre des 20 % de recettes propres (billetterie, exploitation de productions, partenariats, mécénat) doit être un repère ». Le directeur a précisé, à cet égard, que dans le contrat d’objectifs et de moyens 2014-2018, en cours d’élaboration, il est prévu que les partenaires fixent les objectifs de taux de recettes propres, en tenant compte du contexte particulier de cette scène nationale et du positionnement de son projet.
Les charges de structure (« théâtre en ordre de marche »), à distinguer des dépenses de l’activité artistique (« budget de production »), représentent près de 56 % du total des charges, ce qui constitue un ratio habiuel pour un établissement de cette dimension.
Si les charges de personnel ont augmenté à compter de l’année 2008, l’évolution de la masse salariale a néanmoins été contenue sur la période, en raison notamment de la stabilité des effectifs.
L’Association du théâtre de l’Agora n’a cependant effectué, pour ses achats, aucune mise en concurrence. Or, dès lors qu’elle est majoritairement subventionnée par des personnes publiques, les principes du droit de la commande publique s’imposent à elle. Le directeur a précisé, à cet égard, qu’afin de garantir à la fois la sécurité juridique et l’efficacité économique de ses achats, le théâtre allait mener un travail d’analyse de ses procédures et des principes d’organisation interne qui y sont associés.
Au total, l’équilibre financier est donc relativement précaire et repose principalement sur le niveau très élevé des subventions attribuées par les financeurs.
Alors que le coût total d’une place s’est échelonné de 43 € à 75 € au cours de la période examinée, plus de 80 % de ce coût a été supporté par le financement public, la part résiduelle du spectateur en représentant à peu près le cinquième.
Or, l’évolution prévisible du montant des subventions, dans un environnement financier contraint, est susceptible de fragiliser la capacité d’intervention de l’établissement en matière de production de spectacles. Dans ce contexte, le maintien, voire le développement de la création artistique pourra impliquer la diversification des sources de financement.