Avec 42 délégations de compétence et de signature aux élus et chefs de service en quatre ans, le fonctionnement et la gouvernance de l’établissement ont été altérés ; les relations entre le département et l’établissement ont été fragilisées.
La commande publique est lacunaire. L’organisation du service et les procédures de réalisation sont perfectibles ; les délais de passation de marchés sont longs et opérés selon des pratiques contestables. Le groupement des moyens techniques et logistiques n’est pas efficient malgré l’acquisition d’un système d’informations performant.
L’occupation de bâtiments sans titre ou avec des baux onéreux témoigne de la méconnaissance du parc immobilier. La construction des casernes est confiée à une société publique locale du département.
Ce dernier, principal financeur a signé avec le SDIS des conventions pluriannuelles comprenant des engagements généraux non assortis d’objectifs mesurables. L’établissement n’a pas fourni de rapport d’activité depuis 2011.
Sur le plan opérationnel, le SDIS n’est pas en mesure de remplir près du tiers des objectifs que lui a assignés le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SADCR). La mise en place d’une plateforme commune avec le SAMU dont la livraison initiale était prévue pour 2015 a été fixée au 1er juillet 2018.
Malgré les rapports précédents de la chambre en 2012, d’un cabinet privé en 2014 et de la mission d’inspection de la sécurité civile, les lacunes récurrentes de l’établissement demeurent. La menace d’une dissolution de l’établissement, déjà envisagée en 2009 pourrait être à nouveau brandie en l’absence d’améliorations notables.