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Service départemental d'incendie et de secours de Seine-et-Marne (SDIS 77)

CRC ÎLE-DE-FRANCE

La chambre régionale des comptes a examiné les rémunérations et le temps de travail des personnels du Service départemental d’incendie et de secours de Seine-et-Marne (SDIS 77) depuis 2011. Cet examen entre dans le cadre d’une enquête nationale des juridictions financières sur les personnels de la sécurité civile.

Le SDIS 77 est classé dans la catégorie A, c’est-à-dire celle des SDIS les plus importants du territoire national. Il compte 1 252 sapeurs-pompiers professionnels et 328 personnels administratifs et techniques. A cela s’ajoutent 1 305 sapeurs-pompiers volontaires et 60 personnes des services de santé et de secours médical, dont 24 professionnels.

Des difficultés pour réduire les dépenses de personnel

Dans le but de maîtriser ses dépenses et de maintenir un effectif opérationnel stable, le SDIS 77 a développé le volontariat et la durée moyenne d’engagement des sapeurs-pompiers volontaires, rémunérés à la vacation. De fait, le nombre de sapeurs-pompiers professionnels a baissé de 3,80 % entre 2011 et 2016. Cependant, cela n’a pas eu d’impact sur les dépenses de fonctionnement, en grande partie constituées par celles de personnel. Une des raisons est que les avancements d’échelon du personnel permanent ont été toujours réalisés à durée minimale, avec un taux de promotion de
100 %, pour un coût cumulatif de 2,3M€ entre 2011 et 2016. En 2016, les charges de personnel ont atteint plus de 97M€ pour un total de charges courantes de 120M€, soit 81 %, contre 74 % en début de période.

Un système d’information qui doit être fiabilisé et des pratiques de gestion du temps de travail à améliorer

Le système d’information du SDIS 77 est ancien et doit être remplacé en 2020. Cependant, si sa bonne utilisation aide à suivre correctement l’activité opérationnelle, il ne permet pas de bien comptabiliser le temps de travail des officiers, ni les heures supplémentaires qui sont versées. La gestion du temps de travail doit, elle aussi, être améliorée. La pratique actuelle de report d’heures d’un semestre à l’autre n’est pas régulière et doit être modifiée, une fois obtenue l’autorisation du conseil d’administration. Enfin, même s’il est inférieur à la moyenne nationale, le SDIS doit également mettre en place un plan de lutte contre l’absentéisme dont le coût, de 5M€ annuel, ne baisse pas.

La chambre a émis 3 recommandations.

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